Eglise Saint-Jacques-le-Majeur de Montgeron

Une analyse fine des vitraux a révélé que certains d'entre eux menacent de tomber et nécessitent une intervention en urgence.

En effet, la technique utilisée par les frères Mauméjean, à base de cabochons de verre saillants, a pour corollaire un poids très important qui déstabilise au fil du temps la structure des vitraux. Plusieurs vergettes se désolidarisent de la maçonnerie et des barlotières, ne pouvant donc qu'assurer partiellement leur rôle structurel. L'analyse relève également d'importants gonflements et retraits mettant en souffrance la stabilité générale de l'ensemble verrier.

Les vitraux demandent aujourd'hui, sur leur quasi-totalité, un confortement structurel nécessitant une dépose et une remise en place après réfection.

Une première église Saint-Jacques, édifiée en 1189 et largement détériorée pendant la Révolution française, sera jugée vétuste et trop petite au XIXe siècle.

L’actuelle église, à sa construction dans les années 1855 et 1856, faisait partie d’un nouveau centre de Montgeron réunissant la mairie et l’école. Edifiée sur un terrain offert par Henry de Rottembourg, général d’Empire et propriétaire d’un très vaste domaine, l’église Saint-Jacques-le-Majeur fut consacrée le 13 octobre 1856.

Avec son architecture néo-médiévale, l'église se distingue surtout par son décor intérieur, réalisé en 1941 par les frères Mauméjan, maîtres verriers. Les vitraux décoratifs de la nef et des bas-côtés illustrent les recherches de l'un des frères sur les contrastes de formes et de couleurs.

L'église Saint-Jacques-le-Majeur fut inscrite à l'inventaire des monuments historiques le 28 janvier 2021. La raison essentielle de cette inscription est le travail remarquable des frères Mauméjean sur l'ensemble des vitraux et des mosaïques intérieures.

L'objectif de ces travaux est de redonner une meilleure visibilité à l'église et permettre une mise en valeur des œuvres réalisées par les frères Mauméjean.