Le projet : redonner toute leur visibilité aux cases et harmoniser l’ensemble du village
Lieu emblématique guyanais, le village de l’Acarouany fait l’objet d’un tourisme religieux, avec l’organisation d’un pèlerinage tous les ans. L’église a d’ailleurs été restaurée pour rester ouverte au culte. Le lieu est également particulièrement intéressant pour témoigner de son histoire d'ancienne léproserie. Il conserve encore un noyau de 4 grandes cases, 44 cases (ou pavillons) de lépreux, 32 cases dites « royales » d'hébergement collectif, une église, les maisons des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, une salle de cinéma, la maison de l’aumônier et celle du médecin (et sa « servitude »).
Or, la visibilité des 76 cases est très atténuée par la végétation, spontanée ou plantée, ainsi que par les appentis, clôtures et autres extensions. Celles-ci sont de plus dans un état d’insalubrité avancé.
Deux tranches de travaux sont prévues.
- Une première tranche de travaux portant sur l'église, l'aumônerie et le cinéma est en cours et a déjà été financée.
- La seconde tranche comprend la restauration de 5 premières cases.
- Février 2022
Sélection par la Mission Patrimoine
- Octobre 2022
Début des travaux
- Juillet 2023
Fin des travaux sur les 5 premières cases
Le lieu et son histoire : une ancienne léproserie au XIXe siècle
Au XVIIIe siècle, la lèpre, importée par les colons européens et les esclaves, touche le territoire de la Guyane. Les premières léproseries sont installées à l'îlet la Mère en 1774 et aux îles du Salut en 1821. En 1836, la Bienheureuse Anne-Marie Javouhey installe une nouvelle léproserie dans le domaine royal de l'Acarouany. Elle est la fondatrice de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, première congrégation de femmes missionnaires qui arrive à Mana en 1828. En 1974, l'établissement est transformé en centre de rééducation fonctionnelle. En 1986, alors que la guerre civile éclate au Suriname, de nombreux réfugiés qui fuient vers la Guyane s'installent dans le village de l'Acarouany. Si leur camp a été démantelé, le village reste habité par une population majoritairement Surinamaise, Haïtienne, Brésilienne, mais aussi Hmong.
Le village est classé au titre des monuments historiques en qualité d'ancienne léproserie depuis 1999.
La mobilisation : une réhabilitation essentielle au tourisme
Le projet de réhabilitation du village doit permettre de dégager la vue et d'harmoniser l'ensemble du village. Important pour le tourisme de l'Ouest guyanais, la création d'hébergements pour les touristes, qui s’y rendent pour des excursions ou du tourisme religieux, y est aussi prévue.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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