Tour du Plô de Saint-Yrieix-la-Perche

Votre soutien a été indispensable pour sauvegarder la Tour du plô de Saint-Yrieix, un édifice datant de la fin du Moyen Âge. Située aux portes du Périgord, cette tour est un vestige emblématique de l’époque féodale. Ce projet s’inscrivait dans le cadre d’un effort de restauration du quartier de la collégiale, entrepris par la municipalité et l’intercommunalité depuis de nombreuses années.

Le programme de travaux consistait à réaliser un aménagement intérieur, sous forme d’escalier en bois, pour accéder à une plateforme d’observation. La rehausse de maçonneries en partie haute a permis par ailleurs de redonner à cette tour son dernier étage carré et de supporter une terrasse couverte. Cette opération assure à présent une mise en tourisme de l’édifice tout en offrant un point de vue unique sur la ville de Saint-Yrieix-la-Perche.

Cette tour présente la même architecture que d’autres tours visibles sur l’ancienne vicomté de Limoges. C’est en effet afin d’affirmer ses droits de haute justice sur Saint-Yrieix que le vicomte de Limoges a fait édifier cette « grande tour ». Symbole de son pouvoir de commandement, autrement appelé « ban », ce donjon en pierre s’élève à plus de vingt mètres de haut, dimension impressionnante de laquelle lui vient d’ailleurs son nom, « plô » signifiant « petit plateau » en occitan.

Durant trois siècles ensuite, cette tour a cristallisé tous les élans belliqueux des chanoines et des vicomtes, appartenant un jour à l’un, le lendemain à l’autre, entre-temps propriété du roi de France et subissant à chaque fois plusieurs désordres. Au XVe siècle ces querelles prennent fin. Le vicomte Alain d’Albret renonce à ses droits sur cette tour, qui tombe alors complétement dans l’oubli. Obstruée par un tas d’édifices adossés à elle, négligée face à l’imposante collégiale arédienne jouxtant sa face occidentale, ce n’est qu’en 1995 que la Tour du Plô suscitera à nouveau l’intérêt, date à laquelle elle est achetée par la commune et fera l’objet d’une rapide restauration. Trois ans après, elle est classée Monument Historique.

Les aides sollicitées auprès de la DRAC, la Région et le Département, ont permis de mobiliser près de 80% de subventions publiques. Néanmoins la somme restant à charge de la Communauté de Communes, maître d’ouvrage, demeurait élevée. C’est pourquoi la Communauté de Communes a décidé de lancer une collecte de dons en partenariat avec la Fondation du patrimoine.

Tout don, même le plus modeste est important et significatif. Merci à toutes celles et ceux qui ont fait un geste de soutien à ce projet.