Restauration du Temple de Sommières

Le projet vise à réparer la couverture afin d'arrêter les fuites et les infiltrations qui dégradent la voûte de la nef et de la salle de l'étage ainsi que les murs imprégnés d'humidité. Le plâtre tombe sur les bancs de la nef et laisse apparaitre des moisissures. Certaines pierres se détachent même de la voûte. Ces dégradations ont contraint la mairie d'interdire l'accès au public.  La municipalité souhaite redonner l'état sanitaire nécessaire à l'accueil de la communauté protestante dans de bonnes conditions de sécurité. L'ampleur des travaux exige un diagnostic complet mené par un architecte du patrimoine et appuyé par des spécialistes et conseillers en patrimoine architectural. Cette analyse établira le programme de travaux à réaliser pour les prochaines années, l'estimatif global (études et travaux) s'élève à 402 206€ HT.

L'édifice est le fruit de l'histoire tumultueuse du protestantisme à Sommières. Le premier temple est rasé en 1685 à la révocation de l'édit de Nantes. Le temple actuel est à l'origine l'église du couvent des Cordeliers , rebâtie en 1710 après la destruction pendant les Guerres de Religion en 1562. Cette église est réaffectée en 1807, aux protestants qui n'ont plus de lieu de culte. L'édifice est modifié afin de le mettre en adéquation avec un temple protestant : le livre en façade d'où son nom "Au Livre" avec une décoration intérieure sobre et lumineuse et un rare orgue en bois dont la partie instrumentale est classée Monument Historique.

Le projet est mené par la commune en appui avec l'Association de la Sauvegarde du Temple de Sommières qui a ses propres réseaux de communication pour mobiliser et dynamiser l'appel au mécénat populaire. L'ASTS organise d'ailleurs, à l'occasion du lancement de la collecte de dons, une conférence sur le thème "Sur les chemins de l'exil" par M. Henry MOUYSSET, historien et Président de la branche gardoise de l'Association Nationale "Sur les pas des Huguenots et des Vaudois".