Le projet : restaurer une chapelle longtemps laissée à l'abandon
La chapelle, située sur la propriété, le long de la route communale, avait été laissée à l'abandon. Cet édifice, dont la crypte remonte au XVIIIe siècle, n'a jamais été restauré depuis qu'il a été profondément remanié vers 1830. La flèche (plus de 20m) qui concurrence le clocher de l'église voisine du village, participe à la beauté et au pittoresque du paysage de Saint-Christophe-en-Brionnais. Avec l'architecte du Patrimoine suivant le projet, l'intervention est prévue a minima en conservation de l'existant :
- réfection totale de la couverture en ardoises, à l'identique, par un couvreur ancien compagnon après avoir redressé la charpente ;
- remise en place de la corniche, consolidation de la maçonnerie et réalisation d'un mortier de chaux sur la façade donnant sur la rue (qui ne peut être réouverte).
- Mars 2024
Début des travaux
Le lieu et son histoire : une chapelle témoin d'un chantier démesuré
La chapelle du château de Saint-Christophe-en-Brionnais a été reconstruite vers 1830, en même temps qu'un vaste chantier de modernisation du domaine (construction d'un nouveau château et destruction du château médiéval, construction d'une orangerie, etc). La hauteur du clocher témoigne à elle seule de la démesure de ce chantier initié par le comte Henry-Antoine de Busseul, héritier de Marie de Tenay, dernière de cette grande famille qui a marqué la région. La propriété sera finalement revendue et la Première guerre mondiale lui portera un coup fatal : le château sera démonté et ne seront conservés que la chapelle, l'orangerie (transformée en habitation vers 1930), une tour et un commun du « vieux château ». Dans les années 1970-1980, la petite abside - nécessitant des travaux - a été détruite, amputant ainsi la chapelle. Il n'en reste aujourd'hui que le clocher.
La mobilisation : restaurer pour faire découvrir
L'urgence est avant tout de sauver le monument, visible de loin et qui fait partie intégrante du paysage de la commune. Il s'agira ensuite de le faire mieux connaître en l'ouvrant au public lors des Journées Européennes du Patrimoine et aussi ponctuellement (fête de Saint-Christophe par exemple), en s'appuyant sur l'office de tourisme situé dans la rue principale du village ou sur le Centre d'Etudes des Patrimoines (CEP).