Le projet : reméandrer le lit du ruisseau, pour y favoriser le retour de la vie
Situé dans l’entité paysagère de la Loue, rivière emblématique de Franche-Comté chère au peintre Gustave Courbet, et de son affluent le Lison, le milieu du ruisseau Saint-Rénobert est aujourd’hui très dégradé et a perdu ses fonctionnalités écologiques, alors que le potentiel biologique du cours d’eau peut être retrouvé grâce à des travaux de restauration morphologique. Le but est de redonner un fonctionnement propice à la vie aquatique dans ce ruisseau très dégradé, ayant souffert de désordres causés par les activités humaines (rectification, curage, extraction). Le ruisseau sera replacé dans son lit originel.
Après une série d’études, les méandres occupés par le ruisseau avant sa rectification ont été retrouvés : ils se situent dans le fond de vallée et constituent une zone humide. Après travaux, le ruisseau gagnera plus de 500 mètres de linéaire, soit la moitié de sa longueur actuelle. Le lit plus étroit et les pentes reconstituées permettront de redonner un écoulement plus diversifié. Étant moins encaissé, le ruisseau sera reconnecté avec la zone humide afin de favoriser un écoulement même en période sèche. Le tracé du futur ruisseau parcourt et réhabilite environ 3 hectares de zone humide. Le lit, rectifié sur 1 km, après avoir repris ses méandres, mesurera 1,8 km.
Les travaux prévus sont les suivants :
- Dépose de sédiments dans le nouveau lit du ruisseau pour permettre aux insectes de se développer, aux poissons de reconquérir des zones de frai, et pour jouer un rôle d’épuration ;
- Aménagements agricoles ;
- Restauration d’un lavoir, avec passage du ruisseau à l’intérieur.
- Début 2023
Défrichage
- 2nd semestre 2023
Reméandrage
- Fin 2023 - début 2024
Comblement de l’ancien lit
Le lieu et son histoire : d’importantes fonctionnalités écologiques
Le ruisseau de Saint-Rénobert est un affluent de la loue en Aval de Quingey, ce petit cours d’eau a subi depuis de nombreuse années des travaux de rectification et de curage. Au fils des décennies il a perdu la quasi-totalité de ces fonctionnalités écologique. Néanmoins il présente un potentiel biologique important, grâce notamment à la température fraiche de l’eau et a son écoulement permanent. En 2028 une étude complète de ce cours d’eau, avec proposition de travaux a été réalisée par un bureau d’étude, puis en 2022 l’EPAGE a entrepris une première phase de travaux sur la partie amont de la RD13 (environ 700 ml).