Le projet : redonner sa splendeur au château
Après 24 années ininterrompues de sauvetage, puis de restauration consacrés au bâtiment, notamment sur l’aile en quasi ruine jusque dans les années 2000, la tranche de travaux 2024 concerne la restauration de différents éléments de la cour du château : les murs et murets de la cour, l’allée d’accès au château entre l’enceinte extérieure et le mur de séparation entre la cour et l’avant cour, le portail principal endommagé et le mur du portail éboulé lors de la tempête de novembre 2023. Une poutre structurelle dans l’aile des Tours sera également renforcée pour contenir toute fragilisation du bâtiment et l’entretien des peintures de certaines fenêtres sera effectué.
- Juillet 2024
Début des travaux
- Janvier 2025
Fin prévisionnelle des travaux
Le lieu et son histoire :
L’origine du Château de Callac remonte au XIIe siècle où les Callac avaient construit, sur les restes du « vieux château », un manoir qui fut lui-même incendié pendant la guerre de succession de Bretagne en 1350. Le manoir est ensuite étendu dans la seconde moitié du XVème siècle, devenant un Château important. Il est remanié au XVIIème pour lui donner son aspect actuel. A l’occasion d’une succession en 1797, le château est séparé entre deux sœurs, dont les descendants de l’une d’entre elles laisseront les bâtiments à l’abandon à partir de 1947.
Le premier sire de Callac est mentionné au XII° siècle. Parmi ses descendants, au XIVème, figurent un lieutenant de du Guesclin et un des signataires du traité de Guérande qui, engageant deux royaumes et un duché, mit fin aux guerres de succession en Bretagne. Les Callac étaient devenus une famille importante.
Au XVII°, Callac reçut le Cardinal-Duc de Richelieu. Il fut ensuite la propriété du marquis du Guémadeuc, qui y fit d’importants transformations et aménagements.
Au siècle suivant, il accueillit le comte Louis Charles de Marbeuf, qui avait épousé la propriétaire, née Julie-Eléonore du Guémadeuc. Devenu Lieutenant Général, Gouverneur en Corse, il fut à l’origine de l’entrée du jeune Napoléon à Brienne.
Pendant la Révolution, il fut un lieu de réunion de chefs chouans. Georges Cadoudal, entre autres, rencontra ses lieutenants dans ce refuge.
Pendant la dernière guerre, Callac servit de point de ralliement aux parachutistes de la France Libre envoyés en mission et échappa de peu à l’incendie par les Allemands.
Le Château de Callac est classé au titre des monuments historiques depuis 1971. L’aile Est et les communs sont quant à eux inscrits au titre des monuments historiques.
La mobilisation : développer l'attractivité touristique du Morbihan
En 1947, le bâtiment souffre d’un défaut d’entretien et une partie est proche de la ruine. Un projet familial, mené au fil des années, vise à remettre l’intégralité du bâtiment dans un état sanitaire satisfaisant et à valoriser ce patrimoine en y accueillant largement le public grâce à l’accueil de visiteurs (gratuitement, depuis une trentaine d’années), à l’organisation de manifestations sportives et culturelles en lien avec la communauté de communes et des associations de dimension locale comme internationale (nombreuses associations d’amateurs de patrimoine et de vétérans en lien avec l’histoire du monument), mais aussi accueil de manifestations sportives (rallyes, courses à pieds, accueil du tour de Bretagne Cyclisme,…) et de groupes scolaires. Le monument reçoit 2000 à 2500 visiteurs par an, auxquels s’ajoute les nombreux visiteurs de passage tout au long de l’année. A terme, les propriétaires souhaiteraient développer une activité d’organisation de séminaires et de mariages.