Jardins suspendus du presbytère de Denée

Ces jardins, fruits d’une création humaine, présentent un grand intérêt historique et symbolique. La restitution des végétaux enrichira la faune et la flore locales.

Quand les propriétaires ont acquis le presbytère, les jardins étaient recouverts par une épaisse couche de lierre. Un premier chantier très important a été mené pour défricher les espaces et retrouver les murs en schiste qui constituaient les différents espaces du lieu. Ainsi, une meilleure appréhension des travaux a pu être envisagée.

A ce jour, le site est en péril et la reconstruction des jardins et des terrasses est urgente. En effet, les pluies abondantes de 2024 ont entraîné un glissement de terrain et la chute de plusieurs murs de soutènement des terrasses. Les travaux sont envisagés sur un programme pluriannuel :

• Tranche 1 : sauver et restaurer les murs, les terrasses, les rampes, les escaliers, les pavillons, les fontaines, l'arcade.
• Tranche 2 : reconstituer le jardin dans l'esprit de celui existant à la fin du XVIIIe siècle / début XIXe siècle.

L’ancien presbytère de Denée, inscrit au titre des monuments historiques, est la propriété de M. et Mme de Navacelle. Edifié en 1766, cet édifice se situe en plein centre de la Petite Cité de Caractère de 1 400 habitants. Denée est inscrite dans le site Val de Loire au patrimoine mondial de l’Unesco. Juchés sur un promontoire de schiste rose, le presbytère et ses « jardins de curé » ont une vue exceptionnelle sur la vallée de la Loire et sont visibles depuis la voie publique.

M. et Mme de Navacelle, tous deux passionnés du lieu et de son histoire, ont des attaches sur la commune de Denée depuis 1808 et ont déjà rénové l’intérieur du presbytère. Ils ont fait d’actives recherches auprès des Archives départementales et y ont trouvé un plan du « jardin de curé » datant de 1824.

Les jardins sont faits d’une succession de terrasses réunis par des escaliers, qui rattrapent le niveau bas de la vallée. Ils sont enclos d’un mur, la base des murailles d’enceinte date, elle, du XIIe siècle. Sur le plan de 1824, y figurent un grand potager, un verger, des carrés de plantes simples et de plantes médicinales. A différents niveaux ont été construits des pavillons, des arcades, voûtes et puits. Dans le pavillon du bas, figurent des graffitis probablement gravés par des prêtres réfractaires qui s’y sont réfugiés lors de la période révolutionnaire.  

En 1968, le presbytère est inscrit au titre des monuments historiques.

M. et Mme de Navacelle, font déjà partager l’histoire de ce lieu car cet ensemble unique est inclus dans le circuit patrimoine de la Petite Cité de caractère. Une visite libre au public des terrasses basses sera ouverte régulièrement. Sur les terrasses hautes et jardin seront proposées des visites guidées. L’ensemble du lieu accueillera des activités culturelles tels que des concerts, théâtres, expositions…

Ce projet sérieux et documenté sera parfaitement intégré dans la dynamique de la commune de Denée car M. et Mme de Navacelle se sont déjà rapprochés de la Mairie et de son association culturelle pour partager leurs intentions et évènements à mener en duo. Priscille Guillet, Maire de Denée a manifesté un vif intérêt et nous a transmis un courrier, témoignage de son implication.

L’Office de Tourisme Anjou Vignoble et villages, l’Académie des Sciences et Art d’Angers ont été invités à se rendre sur les lieux. Des rencontres avec d’autres associations sont d’ores et déjà envisagées sur 2025. A ce titre, est envisagé l’organisation de concerts dans le cadre du festival Musique et Patrimoine en Pays de la Loire promu par la Fondation du Patrimoine.