Pont-Vieux de Lavoûte-sur-Loire

L’état de l’ensemble de l’édifice est inquiétant. L’ouvrage est fortement dégradé par la végétation et les maçonneries sont déjointées. Les dernières crues ont sapé les fondations. Ce projet comprend des enjeux patrimoniaux : le Pont Vieux appartient à la mémoire collective. Le projet de restauration veillera à conserver ses caractéristiques architecturales tout en permettant sa sécurisation, sa consolidation et sa mise en valeur.

Le Pont Vieux, de par son histoire, son architecture, son emplacement et sa fonction de lien social, s’inscrit dans le patrimoine vivant de Lavoûte-sur-Loire, de L’Emblavez et de la Haute-Loire. Pont très ancien, probablement médiéval, il est incontournable pour accéder au village jusqu’aux années 1850 (date de construction de la route de la vallée de la Loire et du nouveau pont). Il est dès lors laissé à l’abandon. Présentant 6 arches sur 1 longueur de 90m, il ne reste qu’à ce jour que 3 arches dont 1 enjambe la Loire mais ne permet pas de la traverser. Son état actuel met en évidence les différentes strates de construction, et de restructuration, nous renseignant sur les techniques employées depuis le XIIe siècle.

Le projet est porté par la mairie de Lavoûte-sur-Loire et soutenu par la Mission Patrimoine portée par Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine, avec le soutien du ministère de la Culture et FDJ.

La réhabilitation de ce pont constitue un enjeu environnemental majeur. Enjambant la Loire, au niveau d’une boucle classée pour ses caractéristiques géologiques et son environnement par la DREAL en 1956, le Pont Vieux est intimement lié à ce fleuve sauvage et participe à la mise en valeur de ce site exceptionnel des Gorges de la Loire.

Mais ce projet représente aussi un enjeu socio-économique important. L’attrait touristique du Pont Vieux est indéniable pour un très large public, du promeneur au randonneur du GR3, du pèlerin du chemin de Saint-Jacques de Compostelle au marcheur du parcours Respirando, des adeptes de canoë/kayak aux vététistes. Rétablir un franchissement piétonnier (voire cycliste) sur cet itinéraire médiéval retrouvé, permettrait de reconnecter le centre bourg historique (église classée au titre des monuments historiques) et de dynamiser l’économie locale et au-delà.