Plan cadastral de la ville de Saint-Galmier

De ce plan, nous ne possédions qu’une reproduction incomplète réalisée en 1888 par Maurice de Boissieu pour son livre édité en 1901 « Excursion archéologique de la Société de la Diana à St-Galmier, St-Médard, Chevrières et Chazelles sur Lyon ». Aujourd’hui nous avons, enfin, en main l’original de ce plan levé en 1773.

Les objectifs de sa restauration sont les suivants : Stabiliser les altérations dues à une utilisation administrative intensive et sur une longue durée. Nettoyage des deux faces du papier du plan. Dépose des doublages réalisés au cours des ans et destinés à le réparer pour en prolonger l’utilisation. Les doublages constituent aujourd’hui, et de façon paradoxale la cause majeure d’altérations toujours en cours. Amélioration de la planéité du plan. Réparation des déchirures, après ré- alignement des tracés. Tout ceci va permettre une consultation et une analyse prudente du plan avec une amélioration de la lisibilité des tracés. La réalisation d’une numérisation permettra une consultation dématérialisée dans le but d’améliorer la connaissance documentaire du document et de la ville de Saint-Galmier en 1773.

Le plan forme un rectangle horizontal irrégulier d’environ 129 x 113 cm. Il est dessiné à la main sur du papier. L’étendue de la zone représentée, une ville complète, le mode de réalisation et la nature majoritairement cadastrale des informations signalent que La commande du plan émanait de l’autorité en charge de la gestion de la ville, à des fins de levé de l’impôt, d’urbanisme, de sécurité… Le plan a été réalisé par un arpenteur – géomètre professionnel et son équipe d’assistants. Le support est un assemblage par collage en périphérie d’au moins 25 feuillets (majoritairement rectangulaires et en plus petit nombre, triangulaires) de papier vergé chiffon d’une épaisseur moyenne de 0,2 mm, soit deux fois l’épaisseur moyenne d’un papier d’imprimante moderne. C’était encore au 18° siècle la seule méthode pour fabriquer un document en papier de très grand format. Les tracés graphiques ont été exécutés au crayon type graphite, à l’encre noire au carbone et à l’aquarelle.

L’association Passion et Patrimoine – Les amis du vieux Saint Galmier, fait l’acquisition, le 15 novembre 1944 de la Maison Renaissance précédemment classée aux monuments historiques le 21 novembre 1941. La Maison Renaissance à fait l’objet de plusieurs opérations de restauration durant l’hiver 1944-45, en 1971 et en 1980. Travaux effectués sous l’impulsion de l’association sous la direction de l’architecte des bâtiments de France. Le 6 août 1946, l’association fait l’acquisition d’un autre monument emblématique de Saint-Galmier, la chapelle Notre-Dame des Pauvres. Il s’agit de la chapelle de l’Hôtel Dieu primitif de Saint-Galmier fondé en 1361. La chapelle fut certainement construite à la fin du XVème siècle. A partir de 1789 elle subira de nombreuses vicissitudes en servant de logement, de café, d’atelier de charcuterie pour finir en dépôt. L’association « Passion & Patrimoine – Les amis du vieux Saint-Galmier » entreprend de gros travaux de restauration entre 1973 et 1983 avec une dernière tranche financée par une collecte de fonds auprès de la population baldomérienne par le biais de la souscription « Une pierre pour Notre-Dame des Pauvres ». Aujourd’hui, l’association s’attèle à la préservation du patrimoine cartographique et fait appel à la générosité des habitants pour transmettre cet héritage aux générations futures et leur permettre d’observer les évolutions du territoire au cours du temps.