Le projet : restaurer le pigeonnier du manoir de Fosse, datant du début du XVIIIe siècle.
Ce projet de restauration s’inscrit dans un but de préservation de l’identité d’un ensemble caractéristique d’une demeure seigneuriale en Haute-Auvergne : gentilhommière, chapelle, pigeonnier, grange/écurie et chèvrerie.
L’édifice est dans un étal de péril imminent : les pierres se désolidarisent, le cadre en bois sur lequel repose la maçonnerie en pierres taillées ainsi que la charpente supportant les lauzes, sont vermoulus. L’un des chapiteaux des piliers a basculé et un étayage a été mis en place en urgence pour éviter l’écroulement du pigeonnier.
Le coût dépasse les possibilités financières du propriétaire qui s’est engagé dans un véritable sauvetage, in extremis, du manoir, depuis son acquisition en 2006. S’il est désormais habitable (depuis 2018), il reste encore beaucoup de travaux.
Plusieurs maçons qualifiés sont parvenus à la même conclusion : le pigeonnier doit être démonté pierre par pierre. Il sera intégralement reconstruit après remplacement des parties défectueuses. Le resuivi de la charpente et des lauzes est également prévu.
Les propriétaires prévoient d’ouvrir leur propriété au public afin d’enrichir l’offre touristique de la commune, récemment labellisée Petite cité de caractère.
Le lieu et son histoire : un édifice original au cœur de la Haute-Auvergne
Ancien fief répertorié dans « la Prévôté de Mauriac - Gentilhommières et Châteaux » en 1936, le pigeonnier fait partie intégrante d’un ensemble très ancien dont l’aspect actuel date du début du XVIIIe siècle : le manoir de Fossé de 1725, sa grange de 1806 et ses dépendances. Caractéristique de l’architecture des édifices des hauts plateaux de la Haute-Auvergne, il est situé dans un vallon isolé dans le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne.
Le pigeonnier possède de belles qualités architecturales et se distingue par son originalité comparé aux autres pigeonniers du Cantal : maçonnerie soignée en pierres de taille, reposant sur quatre piliers et chapiteaux, et toiture en lauzes. Dans le cadre de la première demande de label de la Fondation du patrimoine en 2007, l’architecte des Bâtiments de France précisait que la propriété dans son ensemble mériterait une protection au titre des monuments historiques.
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
Découvrir la Mission Patrimoine