Moulin à farine de l'Agnelet à Reillanne dans les Alpes-de-Haute-Provence

Des travaux d'extrême urgence ont été menés en 2009 et 2010 par la commune et le Parc du Luberon, permettant de stopper les pillages et de pallier les désordres d'alors dans la couverture. ​ Mais, récemment, des pans de toiture et de murs se sont effondrés et il faut entreprendre une opération de plus grande ampleur afin de préserver les structures bâties et les équipements encore présents dans l’édifice. La végétation envahissante impacte par ailleurs la stabilité des maçonneries de la bergerie attenante.

Il s'agit, dans un premier temps, de restaurer les toitures du monument et de consolider les planchers afin de procéder à la mise en sécurité de l'ensemble des équipements de meunerie. Cela permettra en plus de procéder à l'inventaire détaillé des mécanismes et de programmer les travaux de conservation à envisager ainsi que la préparation du projet de réutilisation du lieu. La commune pourra ainsi réaliser son projet de restaurer les mécanismes et restituer le circuit hydraulique du moulin. Appel au don :

Estimés à plus de 500 000 €, ces travaux d’urgence du Moulin Délestic vont impacter le budget de la ville malgré le soutien conséquent de la DRAC, et de la Mission Bern grâce au Loto du Patrimoine 2023. C’est pourquoi, en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, nous faisons appel aujourd’hui à votre générosité !

« Mon moulin, c’est une ville, c’est un bateau », répétait Lucien Delestic en 1987 alors qu’un projet de barrage sur le Largue, abandonné depuis, menaçait le lieu. Peu après, le musée ethnographique départemental de Salagon le fait inscrire au titre des Monuments Historiques en 1993. Car la meunerie dans la vallée du Largue s’inscrit dans le temps long.

En 1313 déjà, une reconnaissance aux coseigneurs de Reillanne mentionne un « moulin situé sur la rive droite du Largue ainsi qu’un pré en bordure du bief ». Mais l’histoire du moulin Delestic est avant tout, durant deux siècles, l’histoire d’une famille de meuniers en Haute-Provence. La machinerie encore présente au moulin, et qui pourrait encore tourner, témoigne de l’évolution des techniques d’une meunerie certes artisanale, mais qui s’apparente à bien des égards à une minoterie moderne, lorsque cesse la production de farine dans les années 1950.

Une fois les travaux effectués, le lieu sera ouvert au public afin de présenter les machines et les techniques de production d’énergie mécanique utilisées dans le temps sur le site. Dans la continuité de la transmission de savoir, la création d’un espace de démonstration pour l’utilisation actuelle de l’énergie hydraulique est en projet.