Le projet : redonnons ses ailes au moulin
En avril 2019, une triste scène fut découverte par des promeneurs, celle des deux ailes du Moulin à terre. L’objectif de cette campagne de dons est ainsi de redonner ses ailes au moulin.
Il est tout d’abord prévu le déplacement en atelier des ailes afin que ces dernières y soient restaurées. Néanmoins, cela n’est pas suffisant, il est nécessaire de réviser l’ensemble de la structure pour comprendre les points de faiblesse du moulin et ainsi empêcher les nouvelles ailes de tomber lors de futures tempêtes.
Une fois les travaux finis, des visites guidées devant le moulin seront organisées (pour scolaires, associations et particuliers), et le fils de l’ancien meunier, qui connait parfaitement l’édifice, se propose de guider les futurs visiteurs. Là, en découvrant les différents épisodes de son histoire, dont certains sont étonnants, personne ne pourra plus douter qu’il représente un symbole, une image de marque extraordinaire placée à l’entrée de la commune de Damgan. Un éclairage nocturne du bâtiment est aussi prévu.
- Antérieurement au 18ème siècle
Construction du moulin
- Avril 2019
Chute de 2 ailes
- Juillet 2021
Début des travaux de restauration
- 12 juillet 2023
Le moulin de Kervoyal retrouve ses ailes
Le lieu et son histoire : Un témoin de la culture paysanne bretonne
Dernier des neuf moulins qui existaient sur Damgan, on peut distinguer les débuts de son histoire sous Louis XV, puisqu’il figure sur la carte de Cassini demandée par le souverain. Ensuite, sa trace est retrouvée sous la Révolution française. La nuit du 4 août 1789, les privilèges sont abolis ; le moulin est alors déclaré bien national. Un acte de vente retrouvé aux archives révèle qu’il a été vendu, en fructidor, à M. Charles Rousseau pour la somme de trois mille francs.
Le chef de la chouannerie bretonne, Cadoudal en personne, y aurait passé une nuit, en 1795. En tout cas, l’incertitude qui enveloppe cette fameuse nuit passée par Cadoudal au moulin de Kervoyal a fait tourner les imaginations et une légende est née, y faisant référence. Témoin de la culture paysanne, dominant le paysage, il relie emblématiquement la terre à la mer, du fait de son ancien rôle d’amer maritime. Sur la tour, côté embouchure de la Vilaine, on peut encore voir une grande plaque qui était blanchie comme une voile, du temps où elle parlait aux marins.
La mobilisation : une association à la rescousse du moulin
En décembre 1979, au cours d’une tempête le moulin fut décapité. Seule la tour subsistait. Même ainsi dégradé, le souvenir du moulin auparavant entier a inspiré la création de l’association «les Amis de Kervoyal» en 1987. Cette dernière s’attela alors à une levée de fonds et réussit à restaurer l’édifice une première fois.
Le 10 août 1994, la toiture (6 tonnes et demie) fut soulevée du sol, puis posée et fixée sur la tour. L’année suivante, l’axe tournant et les ailes en chêne, ainsi que la fenêtre et la chapelle du toit vinrent se greffer sur cette toiture. Enfin, le troisième été, fin août 1996, furent posées les fenêtres de la tour.
Le moulin avait retrouvé ses titres de noblesse, et la commune un élément incontestable de son patrimoine. Jusqu’à ce dimanche de fin avril 2019, où les deux ailes sont tombées à terre. Un groupe d’amoureux du patrimoine s’est alors constitué en une nouvelle association : «Association pour la restauration du patrimoine damganais». Son but : remettre le moulin en état.
Site Internet : http://www.arpd.kervoyalendamgan.fr/
Ce tissu associatif entourant le Moulin de Kervoyal témoigne de l’attachement porté par les habitants de Damgan à cet édifice, symbole de leur commune.