Moulin à eau de Leyret à Roche-en-Régnier

La vocation de rénovation à des fins patrimoniales et de mémoire collective est la priorité aujourd’hui. Le moulin a été mis en avant et ouvert à la visite en 2008 lors des Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins. La famille s’était mobilisée et le succès fut au rendez-vous avec plus d’une centaine de visiteurs sur deux jours.

Par ailleurs, une troupe de théâtre souhaitant faire des représentations dans des lieux atypiques, chargés d’histoire, s’y est produite. Là aussi cette manifestation originale avait eu un écho très positif pour une première et avait permis de mettre en valeur ce cadre d’exception. Il s’agit maintenant de pérenniser les efforts consentis pour remettre le moulin en état. Le principe d’une collaboration ou association avec des interlocuteurs privés et associatifs est envisagé pour porter la mise en valeur de ce patrimoine et assurer l’animation du site.

Ce moulin de 1860 est l’un des derniers des gorges de la Loire à posséder encore tous ses équipements d’origine, quand d’autres sont tombés en désuétude ou ont été transformés en micro-centrale électrique. Il regroupe broyeur, presse pour l’huile de colza, meules et tamis pour la farine, qui se mettaient en mouvement à la force de l’eau. Meunier et moulin ont pris leur retraite en 1971. Les minoteries industrielles exerçaient déjà leur inexorable emprise. Une nouvelle mission commençait pour cette bâtisse, celle de témoigner d'un passé où la rivière donnait le tempo à la vie des hommes.

L'édifice a subi les outrages du temps et les assauts de la Loire et une remise en état conséquente est aujourd’hui indispensable. Les murs amont et aval présentent des fissures récentes, potentiellement critiques pour la stabilité du moulin. Malgré des interventions effectuées il y a une dizaine d’années sur la toiture, elle subit des infiltrations dommageables pour la charpente, les tuiles d’époque étant devenues poreuses et présentant des fragilités. Les planchers ont été provisoirement réparés, mais sur une poutraison existante qui est à revoir. La tenue dans le temps des vitrages ne peut plus être garantie compte tenu de la conception des menuiseries.

La roue, refaite en 1986, est le point prioritaire : les crues successives ont fini par arracher les planches composant les aubes, ce qui l’immobilise complètement et la ronge progressivement. Les équipements doivent aussi être remis en état de fonctionnement. Pour finir, la digue est fortement dégradée par les crues successives et risque d’être rendue inexploitable. Il faudra : • Réparer et renforcer les murs en amont et en aval, • Réparer la toiture, • Rénover les planchers et la poutraison existante, • Changer ou restaurer les menuiseries pour remplacement des vitrages. Enfin viendra la restauration de la roue et la réparation et la rénovation des équipements.