Restauration du marais de Kerdual

Le projet consiste à restaurer le marais de Kerdual et à lui redonner ses fonctionnalités écologiques. En effet, la dynamique de cet ancien marais salant, abandonné dans les années 1960, n’est pas favorable avec une fermeture importante du site, l’atterrissement de ses milieux et le développement d’espèces exotiques envahissantes (baccharis).

Le projet vise à répondre aux orientations écologiques du plan de gestion élaboré par le Conservatoire du littoral, propriétaire du domaine terrestre et affectataire du domaine public maritime. Sauvegarder une mosaïque de milieux capables d’accueillir une riche biodiversité (oiseaux et faune aquatique) contribuera ainsi à l’atteinte des objectifs environnementaux sur la façade Nord Atlantique Manche Ouest.

Les ouvrages hydrauliques seront ainsi restaurés (nouveau pont, cadre, et travaux sur les vannages) pour améliorer les entrées d’eau de mer à la marée montante, et les entrées d’eau douce en hiver, en provenance du bassin versant. Ces travaux permettront de rétablir le bon écoulement du cours d’eau alimentant le marais, le Kerloket, et de créer de nouvelles connexions entre les plans d’eau.​

Des mares seront également créées ainsi que des îlots à oiseaux dans les plans d’eau, les milieux seront ouverts et les espèces invasives seront ennoyées. La continuité écologique sera alors assurée.​

Entre la Trinité-sur-Mer et Carnac, le marais de Kerdual inscrit une coupure d'urbanisation dans le paysage. Cet ancien marais salant, abandonné dans les années 1960, présente une ambiance naturelle, alliant terre et mer : des espaces de marais, des bois et des landes. Le site offre aux regards des points de vue remarquables sur l'anse et sur les marais, emblématiques de la côte.

Outre la qualité de l'ensemble paysager, la multiplicité des milieux est propice à l'accueil d'une biodiversité riche et variée. Le patrimoine préhistorique est également présent, avec le dolmen de Men-Er-Roch, dans la lande à l'est du site. De plus, la situation littorale du site, positionné entre deux stations balnéaires, en fait un lieu prisé par le public (en particulier pour la randonnée et l'accès à la plage via des cheminements doux).

Depuis l'abandon de l'exploitation du sel, au début des années soixante, et leur remise en eau, les marais salants ont laissé la place à deux plans d'eau et à de vastes roselières. Celles-ci se ferment progressivement avec des boisements humides. Au centre, l'anse est sous influence marine, bordée de prés salés, en limite de la zone de balancement des marées.

Toutefois, le marais de Kerdual connaît une dynamique de fermeture des milieux naturels : les boisements, marginaux en 1951, représentaient alors 40% de la surface lors de l'acquisition du site par le Conservatoire du littoral en 2014. Les milieux ouverts ont depuis lors régressés de plus de moitié.

L'association Bretagne vivante et la Fédération de pêche du Morbihan s'assureront du suivi du projet.