Eglise Saint-Jean-Baptiste de Ronsenac

Edifié au coeur du bourg charentais, le prieuré de Ronsenac est composé d'une église dédiée à Saint-Jean-Baptiste, à laquelle s'adossent côté Sud le cloître et les bâtiments conventuels. Un diagnostic archéologique et des études architecturales menées entre 2013 et 2018 ont confirmé la grande richesse patrimoniale du site, mais ont aussi alerté sur son état de fragilité.

Il devient urgent d'intervenir sur l'église prieurale, qui montre d'inquiétants désordres structurels et subit une dégradation liée à l'humidité. Le chantier, important, va s'échelonner sur quatre années. La première tranche de travaux permettra de résorber le déversement des murs de la nef et de consolider le choeur par des tirants. 

C'est au début du XIIe siècle que s'établit à Ronsenac un prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Cluny.  En 1684, il est cédé aux bénédictins anglais de Saint-Edmond de Paris. Les bâtiments sont vendus comme bien national à la Révolution, tandis que l'église devient paroissiale. Traversant les siècles, les bâtiments se sont maintenus en large partie, mais l'église a été amputée de son choeur au cours des guerres de Religion. Celui-ci a été reconstruit à l'économie en 1878 par l'architecte Edouard Warin, tandis qu'une restauration d'ampleur est menée dans la nef. 

Cette nef imposante divisée en trois vaisseaux par de larges arcades demeure aujourd'hui une expression remarquable de l'architecture romane en Angoumois.

Le prieuré de Ronsenac, labellisé en 2024 "site clunisien" avec l'ensemble de la commune, est une étape clé du circuit de découverte du patrimoine du Sud Charente. Dans cette dynamique, la restauration de l'église sera associée à l'organisation de visites commentées et de manifestations culturelles.

L'association Ronsenac Patrimoines et l'association des Amis du Prieuré se mobilisent, avec la municipalité, pour la réussite de ce projet de territoire.