Lavoir du Lac à Volvic dans le Puy-de-Dôme

Ce lavoir, de la seconde moitié du XIXe siècle est situé en bordure de la route départementale 15, au lieu-dit Le Lac, sur la commune de Volvic (Puy-de-Dôme) et intègre en ce sens le Parc Naturel Régional d’Auvergne.

Actuellement en mauvais état, ce lavoir fera l’objet d’une consolidation générale de sa structure ainsi qu’un réaménagement de son pourtour. L’aménagement actuel – composé de dalles de béton – porte atteinte à la compréhension de l’ensemble dans ses anciens usages. Afin de redonner une visibilité et une lecture historique de cet élément, l’entreprise Louis Geneste, spécialisée dans la restauration du bâti ancien et notamment la taille de pierres, propose une intervention minimale, laissant à l’Histoire la place de se révéler.

Sur la commune de Volvic, à proximité du bourg dont la valorisation des sites est une des préoccupations majeures de la Municipalité, le lavoir côtoie une l’église clunisienne placée sous le vocable de Saint-Priest, entièrement protégée au titre des Monuments Historique et faisant l’objet d’une restauration intégrale. D’autre part, le domaine de Bosredon (son château et actuel musée de France, sa cour d’honneur et ses jardins à la française) font également l’objet de rénovations encadrées par les conseils scientifiques et techniques des services de l’État.

Entièrement réalisé en matériau local (trachyandésite ou pierre de Volvic), le lavoir révèle tant les pratiques quotidiennes d’une culture locale que l’exploitation des carrières -du volcan de la Nugère- qui ont si bien révélé le Territoire du massif central. Marqueur des activités quotidiennes, lieu de rassemblement et de vie, ce lavoir aujourd’hui laissé en friche ne saurait, en l’état, rendre lisible l’activité et le dynamisme de la Ville, à l’heure où venait d’être découverte la première source d’eau de Volvic.

Matériau local, biosourcé, la trachyandésite a marqué l’histoire de la ville de Volvic et du territoire auvergnat, dans sa renommée comme dans son économie, au siècle de la Révolution industrielle (voir la grotte de la Pierre, à Volvic ; Vulcania ou encore Le volcan de Lemptégy à Saint-Ours).

S’il ne s’agit pas de conserver l’usage-même du lavoir, ce qui anime la municipalité est bien la trace immatérielle des pratiques anciennes et d’une mémoire attachée au territoire. La préservation d’un patrimoine vernaculaire prend tout son sens dans un contexte de ville durable et la valorisation d’un matériau biosourcé, révélant à la fois l’identité du territoire, de la ville de Volvic et porteur de valeurs historique et artistique.