Le projet : sauver cette maison en péril
Afin d’ouvrir au public, l’ensemble de la propriété nécessite des travaux de restauration. La toiture doit être entièrement refaite, des fuites ayant été observées dans le grenier. Des pierres de la façade sur rue sont également tombées, et nécessitent une intervention d’urgence. Les menuiseries extérieures sont à remplacer en totalité. Les toitures des dépendances doivent également être reprisées afin de les mettre hors d’eau.
Les travaux porteront sur la reprise de la toiture de la maison principale, les cheminées, la restauration des menuiseries extérieures de la façade côté rue afin de prévenir la chute de nouvelles pierres et tout danger pour les passants.
Des travaux intérieurs seront aussi ensuite réalisés, comprenant les remises en peinture et la rénovation de l’escalier pour l’ouverture au public.
- 1927-1930
Maison de Georges Bernanos, qui y écrivit "La joie", prix Femina en 1929
- 2011
Achat de la maison par les propriétaires actuels
- 2021
Étude approfondie de la maison par 11 élèves architectes de la promotion Erlande-Brandenburg de l’école de Chaillot
- Septembre 2024
Sélection par la Mission Patrimoine
- Début 2025
Début des travaux
- Fin 2027
Fin prévisionnelle des travaux
Le lieu et son histoire : une maison d'illustre
Cet hôtel particulier remarquable du XVIème siècle conserve son jardin à la française, ses anciennes écuries surmontées d’un grenier, et fut récemment agrémenté d’un parc boisé de 2 800 m², racheté par les propriétaires, qui vient compléter l’ensemble et ajoute une beauté indéniable à la demeure.
Au fils des siècles, il a abrité de nombreuses personnalités animées par l’écriture et l’histoire, comme Frédéric Masson (1847-1923), secrétaire perpétuel de l’Académie française spécialiste de Napoléon 1er, et Georges Bernanos, de 1927 à 1930 qui y écrivit La joie, prix Femina en 1929, et qui laissa son nom au lieu. Son bureau, décoré de boiseries sculptées, a été conservé.
En 2021, la maison a fait l’objet d’une étude approfondie par 11 élèves architectes de la promotion Erlande-Brandenburg de l’école de Chaillot. Leur travail a mis en évidence ses caractéristiques remarquables, telles que les façades en pierre de taille ordonnancées en angle adouci, la charpente à surcroît du XVIIIème, les menuiseries du XVIIIème et XIXème siècles et le jardin d’hiver du XIXème siècle.
La mobilisation : rendre accessible cet hôtel particulier au public
Acheté il y a 12 ans par les actuels propriétaires comme résidence principale, ceux-ci ont aujourd’hui à cœur de rendre ce lieu remarquable le plus accessible possible au public dans une perspective intergénérationnelle et culturelle. Plusieurs projets sont en cours d’élaboration : l’organisation de visites guidées de la maison et du jardin, notamment pour les scolaires, une maison d’auteurs ainsi qu’un espace de coworking avec des ateliers de tutorat juridiques et administratifs à destination des jeunes entrepreneurs.
Le parc attenant pourrait également être ouvert au public. La maison fait déjà partie du « Parcours Patrimonial » de la ville, au même titre que la maison de Roger Martin du Gard, la maison d’Henri Breuil, l’Hôtel de Ville, ou encore l’église Saint-Samson.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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