Le projet : consolider un des rares témoins de l'industrie locale du 18e et 19e siècles
Les hauts-fourneaux ont été abandonnés depuis le XIXe siècle. Ils se dégradent progressivement en raison des conditions climatiques (pluies et gel, pierres gélives) qui ont entraîné un écroulement partiel d'une des deux cheminées et une instabilité du bâti en 2020.
Ce long défaut d’entretien depuis lors a conduit à l’apparition de multiples pathologies (infiltrations, lessivages, érosion…) qui ont provoqué le disloquement de l’édifice et amplifié les désordres structurels. Une phase de travaux d’urgence a du être réalisée suite à cet effondrement, les hauts fourneaux ont été cerclés et couverts.
Les travaux à venir consistent en une restauration des hauts-fourneaux par démontage des cheminées, restauration du socle calcaire, évidage des chambres de combustion envahies par la végétation, restauration des parements intérieurs en brique et remontage des cheminées. Leur intérêt, outre la préservation du bâti, réside dans une meilleure compréhension des techniques de construction des hauts-fourneaux et de leur entretien au fil des campagnes de chauffe.
La réalisation de travaux est indispensable à la conservation de l’édifice dont l’état sanitaire, après plusieurs décennies d'abandon, a nécessité la réalisation dune consolidation d'urgence a la suite d'un effondrement partiel en 2020.
- 21 décembre 2018
Inscription au titre des monuments historiques
- Août 2022
Sélection par la Mission Patrimoine
- Deuxième trimestre 2023
Début des travaux !
- 2024
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : des canons aux ustensiles en fonte de l'industrie sucrière
Situés dans une région riche en fer, charbon de bois et rivières, les hauts-fourneaux de la forge d'Ans étaient destinés à fabriquer des canons de marine à destination de l'arsenal de Rochefort, via la route des canons (passant par la Vézère et la Dordogne) jusqu'a Rochefort. Construits en 1691 et constamment remaniés au 18ème et 19ème siècles, ils ont pour caractéristique d’être doubles, pour pouvoir couler les plus gros calibres de canons.
La forge a été active de 1691 a 1830 et a fondu des milliers de canons, plus de 200 par an pendant la Révolution et l'Empire. Elle a été reconvertie en forge à ustensiles en fonte à destination de l'industrie sucrière des Antilles jusqu'en 1870, date de sa fermeture.
Le double haut fourneau se présente sous la forme d'un volume parallélépipédique de 5 m de hauteur, en pierre de taille calcaire, qui accueille les deux chambres de fusion, ouvertes de quatre baies à voussures tronconiques. Ce volume est surmonte de deux cheminées en forme de cylindre. Il était complété par un système hydraulique à partir du ruisseau du Blâme adjacent, dont la force motrice activait la soufflerie, l’affinerie, le bocard et la forerie à canon.
Les hauts fourneaux font partie d’une propriété encore dominée par la maison du maitre de forge, Directoire ou Empire, et bordée par la moulerie, où étaient fabriqués les moules à canons.
La mobilisation : des propriétaires animés par la volonté de mettre en lumière ces hauts-fourneaux
Les propriétaires de la Forge d’Ans souhaitent ouvrir les hauts-fourneaux et la propriété aux visiteurs et aménager la moulerie en un espace muséographique portant sur la forge, la route des canons ainsi que sur les arsenaux de Rochefort.
Un spectacle son et lumière sur les pas d’un canon de marine, de sa conception, sa fonte, son transport jusqu’à Rochefort, son embarquement sur l’Hermione, son utilisation au combat, son abandon et sa réutilisation, sera créé en partenariat avec l’Office du Tourisme de la Communauté de Communes Isle Loue Auvézère en Périgord.
L’association "La route des canons de la forge d'Ans" a été créée à l’initiative de Pierre Gamboa, ancien sénateur de l’Essonne, le 22 avril 1996. Elle a pour but de promouvoir la recherche, l’étude historique ou archéologique du patrimoine, notamment industriel, de la Forge d’Ans et de la « Route des Canons » du Périgord et d’autres lieux pouvant s’y rattacher et d’apporter son concours à la sauvegarde de ce patrimoine (extrait de l’article 2 des statuts). Ses vice-présidents sont Dominique Marsac, Marylène Chartroule et Patrick Villiers.
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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