Le projet : restaurer de façon traditionnelle ce domaine caussenard
Les constructions caussenardes sont faites pour durer. Le Bez en témoigne.
Malgré des travaux sommaires faits dans les années 50, les éléments anciens ont pu, pour la plupart, être retrouvés sous les lambris, carrelages et autres cloisons. Le programme des travaux consiste à retrouver le domaine du Bez, maison forte et granges incluses.
C’est pourquoi une restauration de l’ensemble architectural est à considérer. Les toitures seront refaites en lauzes calcaires. Les façades seront reprises traditionnellement en joints à la chaux à pierres vues. Les ouvertures et les menuiseries de chaque bâtisse seront revues. La consolidation structurelle par la reprise des voûtes et des poutres est également à prévoir, pour permettre la longévité du site pour les décennies à venir.
Le lieu et son histoire : un domaine caussenard, passeur des siècles et des familles.
Le Bez est un hameau isolé du causse de Sévérac, dans le prolongement du Causse de Sauveterre. A 780 mètres d’altitude, l’environnement naturel et typique de du terroir aveyronnais est très préservé.
La première mention du domaine date du milieu du XIIIe siècle, possession de la châtellenie de la Roque-Valzergues : son premier propriétaire est un damoiseau, Guillaume Ricard. Reçu en cadeau par le roi Charles V, le Comte d’Armagnac remet le 13 juillet 1384 le bien aux mains de Gui VIII de Sévérac. Dès le XVIIe siècle, les seigneurs de Sévérac choisissent ce lieu de prédilection pour leur partie de chasse. La construction de la maison forte daterait de cette époque, faisant ainsi office de relais de chasse. Les siècles passants, d’autres familles y sont propriétaires - notamment les Corbières. La Première Guerre mondiale est un tournant majeur pour le domaine, laissé à l’abandon. Début du XXe siècle, la famille Delcros y installe une ferme. Mais la maison reste inhabitée pendant une dizaine d’année, jusqu’à 2022.
La maison forte du XVIIe siècle possède une tour ronde du côté principal abritant un escalier, ainsi qu’une tour carrée à l’arrière, vestige certainement d’une ancienne tour de guet du Moyen-Âge. Deux granges, un chenil et un fournil font également partis de ce grand domaine. Tous les bâtiments sont construits selon l’architecture caussenarde traditionnelle, soit en pierres calcaires et en lauzes. Ces constructions ont échappé à la ruine. Ce n’est malheureusement pas le cas du reste du hameau dont il ne reste que quelques éléments en très mauvais état.
La mobilisation : une association culturelle et naturelle
Acquise en juin 2022, les propriétaires souhaitent préserver durablement le domaine, pour finalement être un lieu mêlant culture et nature. L’association « l’herbe sous le pied » y est hébergée, ayant pour but la promotion de l’écologie par la culture. Leur souhait principal serait de ramener la vie, humaine et naturelle, dans le respect du bâti ancien et de son état d’esprit, par l’utilisation de techniques et de matériaux écologiques, locales et surtout pérennes.
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