• Le projet : restaurer l’intérieur de l’Eglise Saint Jean-Baptiste à Megève
Le projet porté par la Commission Syndicale des Biens Indivis de Megève et de Demi-Quartier concerne la restauration des intérieurs de l’église Saint Jean-Baptiste située au cœur du village de Megève et inscrite au titre des monuments historiques depuis 1988. La restauration des intérieurs de l'église constitue la deuxième étape de mise en valeur de l’édifice. Elle s’inscrit en effet dans la continuité de la rénovation des extérieurs du clos-couvert de l’église, toitures et façades, opération achevée en octobre 2019. Les travaux de préservation et de conservation du patrimoine prévoient :
- La restauration et la consolidation des décors peints localisés principalement sur les voûtes de la nef et des bas-côtés et sur les piles.
- La réfection à la chaux des enduits des parois intérieures, aujourd'hui cimentées.
- La réfection des sols en pierre calcaire sur l'ensemble de l'église et la pose de pierres identiques dans le chœur, dont le revêtement est aujourd'hui un dallage en marbre.
- La mise en place d’un nouveau système de chauffage par la création d'un plancher chauffant basse température qui permettra de supprimer l'actuel dispositif de chauffage par radiateurs en fonte, engendrant un encrassement et un noircissement des parements et des décors.
- La remise en état des vitraux avec création d’une ventilation en pieds afin d'éviter les coulures de condensation.
- La restauration des menuiseries extérieures (portail principal et portes d’accès).
- La mise en valeur des voûtes par un nouveau dispositif d'éclairage
- Le renouvellement de la sonorisation de l'église
Le lieu et son histoire : une église construite à partir du XVe siècle
La date de construction de l’édifice primitif n’est pas connue mais la première mention d’une église remonte au XIIIe siècle. Il est possible d'identifier les grandes phases d'évolution de l'église à partir du XVe siècle. Le chœur à chevet polygonal de style gothique tardif en est la partie la plus ancienne, comme en témoigne l’inscription «1443» au-dessus du tabernacle et la forme en arc de l’accolade, apparaissant en Savoie au début du XVe siècle. La nef et ses collatéraux ont été édifiés dans la continuité du chœur à la fin du XVIIe siècle, entre 1687 et 1692. Le clocher a été remanié à différentes époques suite à diverses destructions. Le clocher actuel date du début du XIXe siècle. Le narthex a été ajouté au début des années 1870, pour agrandir la nef et la tribune devenues trop petites. Les décors principaux datent de la première moitié du XIXe siècle et ont été réalisés par François Mucengo, peintre décorateur d’origine italienne, puis restaurés peu de temps après par le peintre Ferraris. Au cours du XXe siècle, le bâtiment est sujet à plusieurs campagnes de rénovation, notamment l'installation de la chaudière, la réfection des crépis et de la toiture. La plus notoire est celle de l’architecte mégevan Henry Jacques Le Même dans la seconde moitié du XXe siècle. Une nouvelle toiture en cuivre est posée, le niveau du chœur est abaissé, les parois des murs sont décapées pour rendre les pierres apparentes et le sol intérieur est dallé en pierres calcaires. La chaudière et les radiateurs sont remplacés. Finalement, les décors peints ornant les piliers et les voûtes sont restaurés. De nouveaux vitraux sont également posés.
La mobilisation : Une collectivité mobilisée pour son territoire
Quiconque pénètre aujourd’hui dans Megève est aussitôt saisi par le charme patrimonial du village avec l’église Saint Jean-Baptiste, les 14 chapelles du Calvaire, les oratoires des hameaux… Ce patrimoine exceptionnel est le témoin des racines et de l’identité de la commune, faisant partie intégrante de la vie des habitants et suscitant l’intérêt des visiteurs. Toutefois, il est aussi victime d’un grand nombre de dégradations. Très attachés à notre village, il nous faut œuvrer à la préservation de son patrimoine et à la restauration des édifices les plus anciens. En complément de l’investissement prévu sur le budget de la Commission Syndicale des Biens Indivis et des recherches de financements effectuées auprès de la DRAC, l’État, de la Région et du Département, la présente souscription publique contribuera à l’avancée de ce programme ambitieux de rénovation grâce à l’engagement de tous.
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