L’église Saint-Gervais-Saint-Protais à Saint-Gervais-sur-Mare

L’église de Saint-Gervais, véritable symbole identitaire de la commune, est située dans le centre du vieux bourg. Haut de 30 mètres, son clocher domine le village par son imposante silhouette.

La toiture actuelle datant de 1930 est en très mauvais état : des infiltrations d’eau ont été constatées et menacent les structures anciennes. Les ouvrages annexes de zingueries sont aujourd’hui à bout de souffle. Plus récemment, un affaissement important de la toiture a nécessité une réparation d’urgence qui fut coûteuse pour la petite commune. Ainsi, le projet porte sur la réfection totale de la toiture (charpente, couverture en ardoise et zinguerie).

Par ailleurs, l’ouverture de ce chantier sera l’occasion d’entreprendre la restauration du tableau intitulé « La remise du Rosaire à saint Scolastique et saint Dominique ». En effet, celui-ci a subit un dégât des eaux qui a complétement détérioré la partie basse de la toile et du cadre. Déchirée en son centre, la toile a été grossièrement réparée et doit donc être restaurée.

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À la limite nord-ouest du département de l’Hérault, la commune de Saint-Gervais-sur-Mare possède un monument historique majeur : les ruines du prieuré de Nayran (site inscrit en 1928) situées au cœur des vestiges de l’ancien castrum qui la vallée de la Mare.

Au Moyen Âge, trois églises étaient inféodées à Saint-Gervais. La paroissiale Saint-Gervais-Saint-Protais est située au centre de l’enceinte du bourg médiéval, au pied de l’ancien château seigneurial. L’existence de l’église est antérieure à 966. La construction romane s’est prolongée jusqu’au XIIIe siècle notamment avec la commande du clocher par Guy de Boussagues, moine de Villemagne et prieur de Saint-Gervais, en 1288. Ce fait est attesté par une dalle scellée sur la base de l’ouvrage.

L’édifice a été incendié lors des guerres de Religion. Conservant tout de même les murs médiévaux, les élévations ont été repises à partir du XVIIe siècle. Pui, un agrandissement de l’église a été opéré vers 1860, lui conférant ainsi sa structure actuelle.

Aujourd’hui, l’église est composée d’une nef unique voûtée en berceau brisé aboutissant sur un chœur à chevet plat voûté, quant à lui, en berceau plein cintre. La paroissiale renferme de nombreux décors tels que les peintures murales ornant la voûte, réalisées par Jacques Pauthe (1809-1889), ou encore le décor flamboyant de la chapelle funéraire de Pierre dit Tristan Guilhem XI (grand sénéchal de France).

En 2017, l’église est inscrite au titre des monuments historiques. Une fois restaurée, elle sera utilisée pour le culte catholique, et avec l’autorisation du clergé, pour des concerts et des évènements musicaux. En effet, la paroissiale est le siège d’une classe d’orgue depuis 2018.