L'église Notre-Dame de l’Assomption d'Étretat

Après un diagnostic complet de l’édifice mené en 2019 et une première phase de travaux d’urgence démarrée en 2021, cette première étape d'un montant de 845 000 € a bien avancé et la réception de cette tranche est prévue en décembre 2024. Elle concerne la charpente et la couverture de la nef, la restauration de la façade occidentale, le portail et son tympan.

La seconde phase, d'un montant de 955 000 € est prévue dès le début de l'année 2025, portant le montant global de l'opération à plus d'1,8 million d'euros. Les travaux de charpente et couverture s'étendront alors auxles bas-côtés romans et gothiques ainsi qu'à la nef gothique. Le beffroi fera l'objet d'une intervention de désolidarisation vis-à-vis des maçonneries du clocher.

Ces travaux ne pourront voir le jour sans le soutien fondamental de la DRAC, du département, mais aussi en fonction du mécénat. La transmission de ce patrimoine aux générations futures est un droit, un devoir, mais c’est un art périlleux et fort coûteux.

L’église Saint-Sauveur (de son nom initial) est construite en style roman, au cours des XIe et XIIe siècles. L’édifice connait une période de construction de style gothique à la fin du XIIe siècle et à la fin du XIVe/XVe siècle, ce qui lui confère un aspect différent des autres édifices religieux.

Cet édifice présente un plan en croix latine. La nef et ses collatéraux sont composés de huit travées. Le transept surmonté d’une tour lanterne de 30 mètres, est caractéristique des programmes religieux de l’époque médiévale en Normandie. Le chœur, poursuivant le plan de la nef se termine par une chapelle absidiale. L’ensemble est prolongé à l’est par une sacristie, construite au XIXe siècle.

Bénéficiant de son classement au titre des Monuments Historiques dès 1840, l’église fait l’objet de plusieurs campagnes de restaurations significatives au cours de ce siècle ainsi que durant la seconde moitié du XXe siècle, permettant un entretien régulier de l’édifice dans son histoire moderne.

Pour les amateurs de légendes : Selon la transmission orale des conteurs d’Estretat, l’église Saint-Sauveur serait l’œuvre de volonté de la Dame Olive propriétaire de la « ferme des Verguies » (l’actuelle mairie d’Etretat) qui s’adonnait aux bains de mer à la Fontaine qui porte son nom « la Fontaine d’Olive ». Entre légende et réalité : Un soir, elle fut poursuivie par « des Sarrazins » (disons plutôt une horde barbare) et promit au Christ qu’elle interpella que si elle échappait à ses poursuivants elle lui bâtirait une église… La légende est trop longues à raconter… Mais il semblerait que ce soit une histoire vraie enjolivée avec le temps et les générations qui passent le relai de la flamme. En tout état de cause, cete église est une copie de l'abbatiale de la Sainte-Trinité de Fécamp, mais fortifiée et en plus petit. De fait, Olive aurait pu être à l’initiative de la maîtrise d’ouvrage, en confiant auxmoines bénédictins de l’abbatiale de Fécamp sa construction.

La commune s’attelle à cette restauration avec fierté, mais a réellement besoin de toutes les participations pour permettre de redresser le panache de cette église et de lui offrir, via quelques soins ciblés, une plus longue longévité et un plus large rayonnement. Les habitants et touristes pourront venir en toute sécurité, en toute accessibilité, afin de découvrir, lors de visites organisées commentées, lors de concerts, lors d’expositions ou autres festivités ce joli édifice rempli d’histoires et de prières.