Rénover l’ensemble des bâtiments et des installations techniques de la cuivrerie de Cerdon dans l’Ain
La cuivrerie de Cerdon est une des dernières de France et probablement d’Europe qui ait fonctionné jusqu’en 2010 sur son site d’origine. Des travaux de restauration doivent être entrepris afin de pérenniser le site. Le projet de rénovation vise à demeurer au plus près de la réalité architecturale, urbaine et paysagère du site. C’est pourquoi les bâtiments seront rénovés en respectant leur histoire et traces archéologiques.
Les toitures des différents ateliers doivent être changées. Dans la forge, la dégradation de la dalle au sol nécessite son remplacement et les six foyers devront être consolidés et traités contre la corrosion. Les cheminements seront rendus accessibles à tous les publics.
Pour donner une identité contemporaine à ce projet, la construction d’un nouveau bâtiment est programmée afin de mieux recevoir les visiteurs et leur proposer un espace d’accueil, une boutique de vente, des sanitaires et un espace d’animation.
Ce projet a bénéficié de la Mission Bern à hauteur de 134 000 €.
- Lancement d’appel aux dons
2020
- Restauration bâtiments existants
2020
- Restauration du bief et systèmes hydrauliques
2021
- Restauration machine/outils
2022
La cuivrerie de Cerdon : la dernière cuivrerie en marche sur son site d’origine
La cuivrerie de Cerdon, avec ses trois roues à aubes et toutes les installations techniques d’origine est le témoin exceptionnel d’un savoir-faire devenu rare.
En 1867, la maison « Main et fils » achète un moulin à blé sur les bords de la Suisse pour installer sa fabrique de cuivrerie. Spécialisée dans la production de plateaux de balance, elle réalise aussi les premières tables métalliques pour le dévidage des cocons servant à la filature de la soie.
En 1871, l'entreprise est retenue pour fournir 300 bassines en cuivre pour la filature de soie de Tomioka, la plus grande au monde à la fin du XIXe et aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l’Humanité. Avec des représentants aux quatre coins du monde, la production d’orfèvrerie de la maison Main se retrouve sur la table des grands restaurants, palaces ou à bord des paquebots.
A partir de 1965, la concurrence étrangère oblige à baisser les prix. Après trois décennies de recul de la production, la liquidation judiciaire est prononcée en 1979. En 1980, deux habitants de Cerdon rachètent la cuivrerie et remettent en activité le site, avec une ouverture au grand public. Le label « Entreprise du Patrimoine Vivant », obtenu en 2007, ne suffira pas à sauver l’entreprise qui ferme définitivement ses portes en 2010. Le département de l’Ain a acquis la cuivrerie en mars 2018 pour transmettre cet héritage au public. Elle est, depuis 2013, inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques et est labellisée Ensemble Industriel Remarquable.
Le département de l’Ain mobilisé pour la rénovation de sa cuivrerie afin de proposer un nouveau concept muséographique
La cuivrerie de Cerdon est un élément du patrimoine français à la croisée des chemins entre le patrimoine industriel, le patrimoine ethnologique et le patrimoine immatériel lié aux techniques et aux savoir-faire.
Le concept muséographique envisagé par le Département prévoit une visite immersive au sein de la Cuivrerie de Cerdon en activité à différentes époques via des dispositifs de réalité augmentée et divers procédés audiovisuels. La situation actuelle des machines dans le bâtiment permet la création d’un parcours historique relativement cohérent. Installé au bord de la rivière la Suisse, l’ensemble des machines de la cuivrerie de Cerdon fonctionnait grâce à l’énergie hydraulique. Aujourd’hui les trois roues à aubes, le bief, les conduites et le canal d’amenée sont hors d’usage et doivent être entièrement remplacés.
Les partenaires
EUROPE
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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