Le projet : restaurer un patrimoine incendié
Situé dans la vallée du Cher, le couvent Notre-Dame des Anges, dit « Les Bernardines » domine la ville de Saint-Aignan-sur-Cher, cité médiévale au cœur des châteaux de la Loire (à 28 km de Chenonceaux, 45 km de Chambord) et à 2 km du zooparc de Beauval.
Le bâtiment principal (prieuré) est demeuré en l’état après l’incendie de 2009. Son toit est complètement brûlé et la charpente a totalement disparu. Ne restent que les lucarnes encore debout mais extrêmement fragilisées. Les cheminées monumentales s’écroulent les unes après les autres : il n’en reste plus qu’une sur les trois présentes à l’origine et elle menace à son tour de tomber. Le haut pignon triangulaire menace également de s’effondrer.
La réhabilitation du bâti du couvent avec la réfection en urgence du toit entraîne donc des travaux préparatoires (démolition et enlèvement de toutes les poutres et gravats liés à l’incendie, dépose du reste de la couverture, des chevrons, charpentes et lucarnes et de la partie haute de la cheminée), des travaux de maçonnerie et taille de pierres, des travaux de charpente, couverture et zinguerie (avec traitement fongicide des bois conservés) et des travaux de menuiseries extérieures.
- 2020
Projet maillage de la Mission Bern
- 2021
Dépôt du Permis de construire
- Début 2022
Début des travaux
- Eté 2024
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : un magnifique site du XVIIe siècle
Cet édifice était un prieuré conventuel de religieuses de l'ordre de Cîteaux, fondé en 1641 par Nicolas Servien et Charles de Bauquemare, conseillers du roi. En 1835, le prince de Chalais transforme le lieu en magnanerie, fait démolir ou remanier diverses parties de l’ensemble, qui comprend également une ferme. Le bâtiment conventuel est utilisé comme école privée de 1905 à 2005.
D’abord repris par un promoteur immobilier, remis en vente à la suite de la défaillance de celui-ci, en partie incendié, le site fut préempté par la ville pour un projet jamais mis en œuvre. Ses actuels propriétaires l’ont acquis en 2015.
Le site conserve un grand intérêt patrimonial avec d’importants bâtiments construits dans la première moitié du XVIIe siècle et des terrains offrant une perspective exceptionnelle sur la vallée du Cher, la ville, le château et l’église.
La mobilisation : un futur site culturel
La réhabilitation s’inscrit dans le cadre de la transformation du lieu en un site culturel mixte, dit « Site Les Bernardines », mêlant performances et résidences. De nombreuses activités y sont prévues : résidences d'artistes et d'écrivains avec une bibliothèque de 14 000 livres et 700 vidéos de théâtre à disposition, lieu de recherche et de répétition pour des artistes dans les bâtiments annexes, lieu de conférence et de travail, notamment en co-working et lieu de résidence de l’association européenne d'études en théâtre et performance (EASTAP) qui rassemble 27 pays et qui y organisera quelques-unes de ses activités.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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