Le projet : remettre en état de sites patrimoniaux emblématiques, un grand projet de la nouvelle commune
Le château du Bourg Saint Léonard a été légué en 1954 à la commune du Bourg Saint Léonard. Celle-ci fait aujourd’hui partie de la commune nouvelle de Gouffern-en-Auge qui regroupe 14 villages historiques et 3 700 habitants dispersés entre Argentan et Vimoutiers.
La commune nouvelle a lancé un plan d’entretien et de remise en état d’un ensemble patrimonial qui outre le château comprend 18 églises et chapelles (dont 4 protégées au titre des monuments historiques). Les salons du château ont fait l’objet de diverses restaurations au cours des dernières années, mais le reste du domaine est resté largement à l’abandon.
Le parc du château du Bourg Saint-Léonard contient trois édifices tout à fait particuliers et liés à l’ancien caractère productif des lieux : la maison du jardinier, le fruitier et l’orangerie. Probablement édifiés au XVIIIe siècle, ces édifices sont dans un état d’authenticité remarquable bien que légèrement modifiés au XIXe siècle.
Bâtis en pierre de taille, moellons et briques, ces édifices sont aujourd’hui dans un état de conservation très préoccupant leur couverture étant hors d’état et la charpente menaçant de s’effondrer pour le fruitier et la maison du jardinier. Le verger clos de murs en partie ruinés devra notamment faire l’objet d’importants travaux.
- Août 2022
Sélection par la Mission Patrimoine
- Automne 2022
Démarrage travaux de restauration de la maison du jardinier et du fruitier
- 2023
Travaux de l'orangerie
- 2024
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : l'une des plus belles demeures normandes de la fin de l'Ancien Régime
En avril 1756, Jules David Cromot fit l’acquisition de l’ensemble du domaine du bourg Saint-Léonard. C’est en 1762, avec l’entrée de Cromot au service du Comte de Provence, le futur Louis XVIII, que la carrière du jeune propriétaire atteint son apogée avec les charges de surintendant des bâtiments, finances, arts et jardin de Monsieur.
Les Cromot dont Madame, possèdent une propriété à Brunoy, y fréquentent le frère du roi qui y grandit ainsi que sa cour qui commençait à s’y installer. Au fait de son ascension, le surintendant décide de se faire construire une demeure de campagne, digne de son rang, dans l’esprit de la vie parisienne de l’époque, qui délaissait progressivement Versailles. Le château primitif est en place, les cours et jardins sont tracés, des parterres et quinconces sont figurés (implantation du château neuf). Il est vraisemblable que les fondations furent implantées dès 1760. De nombreux noms célèbres ont été avancés (Gabriel Chalgrin, Elie de Beaumont Gondouin, Delarue) comme architectes.
La mobilisation : proposer une nouvelle offre culturelle dans des bâtiments remarquables
La commune nouvelle souhaite engager une démarche d’ensemble qui permette de proposer de nouvelles thématiques culturelles autour de la vie d’un domaine au XVIIIème siècle, de l’art des jardins, de la littérature (les Cromot et les Forceville ont animé un salon littéraire) :
- L’Orangerie permettra d’offrir aux habitants une vaste salle de réception pour divers évènements (théâtre et concert) et permettra aussi d’héberger l’activité d’associations locales. Un partenariat culturel avec le Département et les châteaux voisins (Médavy, Sassy) est à l’étude.
- Le fruitier ainsi que la maison du jardinier auront pour but de valoriser les produits du terroir. Un programme de découverte sur le thème de la pomme pourra être développé. Une étude du système hydraulique remarquable du potager est menée par les élèves du lycée Mézeray d’Argentan.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
Découvrir la Mission Patrimoine