Le projet : réaliser une restauration globale pour stopper la dégradation du site
Lorsque les propriétaires ont acquis le lieu en 2014 le colombier présentait déjà plusieurs signes de faiblesse auxquels ils ont tenté de remédier. En 8 ans, deux réfections très partielles de la toiture ont été réalisées par un professionnel, afin de le mettre hors d’eau.
Plusieurs problèmes subsistent néanmoins et mettent en danger sa pérennité à court terme : les corniches ne sont plus protégées par des feuilles de plomb, qui ont en grande partie disparu ou sont en très mauvais état. Du fait de leur absence, les eaux pluviales ne sont plus évacuées à distance des murs et imprègnent donc les corniches et les murs. L'infiltration de l'eau est également responsable de la dégradation du bois des sablières, ce qui cause un affaissement de ces dernières. Cet affaissement fragilise l’ensemble de la toiture.
Les travaux seront réalisés par des entreprises reconnues pour leur savoir-faire dans la restauration d'édifices culturels :
- restauration de la façade, avec restauration de la corniche et de l'entourage de la porte ;
- réfection de la charpente avec restauration des sablières ;
- réfection de l’ensemble de la couverture en tuiles, des plaques de plomb protégeant les corniches, ainsi que de l'épi de faîtage en plomb ;
- restauration de l’échelle ;
- remise en fonction de l’axe pivotant.
- Août 2022
Sélection par la Mission Patrimoine
- Juin 2024
Début des travaux
- Novembre 2024
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : au service de la préservation de la biodiversité
Situé en bord de Seine, ce colombier est, avec la chapelle seigneuriale et la basse cour transformées en maisons d’habitation, l’un des seuls vestiges du château de La Mailleraye-sur-Seine, démantelé en 1857. Datant au moins de la fin du XVIIe siècle, il a été déplacé sur son îlot actuel par la famille propriétaire du château au XIXe siècle.
Ce lieu contribue à la préservation de la biodiversité, étant situé à proximité de la forêt de Brotonne, dans une prairie humide riche en faune et flore remarquable. Le colombier est notamment fréquenté par différents oiseaux en déclin, dont certaines espèces nichent dans les lieux, comme la chouette effraie.
Octogonal à la manière des colombiers du Roumois, l’édifice au toit de tuiles a été construit en briques avec chaînages d’angle en pierre calcaire. Il se singularise du fait de ses proportions beaucoup moins larges que celles que l’on retrouve traditionnellement. Il présente également des décors sculptés remarquables, dont une rare corniche de pierre sculptée de motifs végétaux.
La mobilisation : des propriétaires engagés pour faire de ce colombier un lieu de transmission et de découverte
Les propriétaires ont la volonté d'ouvrir ce bâtiment au public avec les objectifs suivants :
- transmettre aux visiteurs l’histoire du château de La Mailleraye-sur-Seine et celle de son colombier ;
- maintenir la présence des chouettes effraie dans le colombier avec l'aide du chargé de mission « Observatoire de l’avifaune » du Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande ;
- faire de ce site un lieu de découverte et d’observation qui permette de sensibiliser le public à la préservation des milieux naturels ;
- intégrer ce lieu dans le dispositif touristique du Parc naturel régional des Boucles de la Seine Normande, étant situé à proximité de la Maison du Parc.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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