La collégiale Notre-Dame de Vernon

Sous la corniche du balcon le plus élevé, se trouvaient des pierres épannelées, n’ayant pas été sculptées. En s’inspirant des motifs en place, le sculpteur propose des dessins qui une fois validés par l’architecte et la DRAC sont sculptées. L’artiste réalise avec une belle élégance ces feuilles qui prennent vie dans la pierre.

Le gommage permet d’identifier précisément les restaurations à effectuer. Ici sur la grande rose, le gommage révèle de magnifiques guirlandes globalement en bon état. Cependant l’on peut identifier quelques motifs manquants. Votre don d’une hauteur de 200 euros permet la restauration d’une feuille d’acanthe d’environ 15 cm et il ne vous coûte que 68 euros grâce à la défiscalisation… Tout le monde est gagnant.

Afin d’appréhender au mieux les nécessités de la restauration, un premier gommage de la partie non concernée par le plomb a été entrepris du balcon de la rosace jusqu’au sommet du pignon haut.

Comme l’indiquent les différents diagnostics préalables à la restauration, sous l’encrassement épais des sculptures, se cachent des restes de polychromie et des particules de plomb. 2 questions majeures sans suivent :

1. Quelle sera la meilleure méthode pour enlever l’encrassement sans mettre à mal la polychromie si elle existe ?
2. Quelle est l’origine du plomb trouvé ? Poussières de pollution ou badigeon du 18 ème s de peinture au plomb ? L’entreprise ENACHE propose des solutions à l’architecte Richard Duplat selon les cas : simple compresse d’eau, ou avec produit réactif adapté ou rayon laser.

Comme toujours le chantier est pensé par le cabinet d’architecture Richard Duplat, pour la meilleure optimisation des travaux et des usages. Ainsi, pour rendre le plus rapidement possible au public, l’accès à la Collégiale de Vernon par le portail central, les pierres à remplacer ont été identifiées, taillées et implantées pendant le montage des échafaudages et pendant les tests d’analyse de taux de plomb avant confinement.

Une belle bâche protège le chantier et invite chacun à faire un don.

Ce chantier hors normes nécessite des tonnes de matériel, soit 1486 m² de surface de travail protégés par 777 m² de bâche. L’échafaudage va grimper jusqu’à 60 mètres. Il convient de protéger le sol et le mobilier urbain nouvellement installés sur le parvis.

Aujourd'hui s'est tenue la deuxième réunion de chantier, actant du démarrage de la restauration du portail de la Collégiale Notre-Dame de Vernon. Il s'agissait de valider le plan d'échafaudage : 500 m2 de passerelles de travail, d'escaliers, de monte-charges, de palans... vont être dressés devant le portail principal du massif occidental.

L'architecte Richard Duplat ACMH, Architecte du patrimoine et Inspecteur du patrimoine tout à la fois, et l'entreprise TERH en charge de l'échafaudage, de la maçonnerie et de la taille de pierre, se sont accordés sur les pierres à remplacer ou à greffer sur les piles du portail, afin de les préparer en amont, pendant le confinement de celui-ci.

Quel confinement ? Rendez-vous pour le savoir dans notre prochaine actualité.

Après un long temps administratif incluant le concours désignant l’architecte Richard Duplat ACMH, Architecte du Patrimoine et inspecteur de MH, l’autorisation de travaux, le marché de travaux, la notification des entreprises, l’agrément des installations de chantier etc…, une réunion de chantier a validé la stratégie de remplacement des pierres du portail qui sera bientôt inaccessible à cause de l’installation du pied de l’échafaudage.

Tout est dans les détails : la pierre de Vernon est caractérisée par un calcaire très dense et inclusion de silex. Regardez bien ! ici une lame de silex dans la pierre a inspiré le sculpteur du 15 ème siècle pour dessiner une gorge dans les pierres en regard afin de donner l’illusion d’une continuité. L’ombre de la gorge et le noir du silex donne cette illusion.

Depuis plus de 7 ans, la chapelle du Rosaire était fermée en raison d’une mise en péril en 2016 du bras sud du transept. Après sa mise hors d’eau grâce à la restauration de la toiture lors de la phase 1, elle était à nouveau inaccessible en raison du temps de séchage de l’appareil des pierres de voûte soumises à des années d’humidité. En ce mois de janvier 2024, la chapelle reste sécurisée par un filet de protection en attendant la phase 4 de la restauration. Cependant sa réouverture permet de retrouver une libre circulation du déambulatoire et de redécouvrir le magnifique vitrail moderne des ateliers Hermet et Juteau ainsi que le très beau tableau de Claude Vignon, Le don du rosaire à saint Dominique.