Le projet: restaurer la collection ethnographique
Aujourd’hui, la collection est menacée de disparition en raison de l’altération de 38 pièces. Certaines, en raison de leur état de conservation, ne sont plus données à voir car elles réclament, dès à présent, une restauration (fragments désolidarisés). D’autres, du fait de leur fragilité (masques en bois fendus, peaux déchirées, etc), ne sont plus exposées afin de ne pas accélérer leur dégradation.
Après une première campagne de restauration réalisée dans le cadre d’un projet de mise en valeur de la collection (2001-2004), l’institut d’ethnologie souhaite poursuivre les efforts accomplis et lance aujourd’hui une souscription pour restaurer les pièces altérées afin de les présenter lors de manifestations temporaires. Et d’ores et déjà, une présentation destinée à partager le résultat de cette restauration avec le grand public est programmée pour fin 2020.
- Années 60
Début de l'acquisition de la collection
- 2001-2004
Première campagne de restauration
- Novembre 2019
Lancement de la collecte pour la restauration de 38 pièces
- 2021
Présentation prévue de la collection restaurée
La collection et son histoire: Une collection acquise dès les années 60
Acquise dès les années soixante, la collection ethnographique de l’université de Strasbourg, riche d’un ensemble de 350 œuvres d’origine africaine et malgache, regroupe principalement trois fonds collectés dans la première moitié du XXe siècle et offerts à l’université à la condition de servir à la formation des étudiants et à l’éducation de tout citoyen.
Outre son rôle pédagogique, la collection revêt un intérêt patrimonial car ces œuvres constituent de précieux témoignages de sociétés qui, à un moment donné de leur histoire, les ont façonnées et utilisées. Elles illustrent également les préoccupations qui ont marqué l’ethnologie de la première moitié du XXe siècle et attestent, par ailleurs, du goût des collecteurs et collectionneurs.
Enfin, ces pièces sont de véritables œuvres d’art, créées par des artistes appartenant à une société, à une époque donnée et forment un corpus précieux pour l’Histoire de l’art.
Ce projet de restauration s’inscrit dans le cadre de l’Initiative d’Excellence de l’Université de Strasbourg et a bénéficié d’une aide de l’État au titre du programme Investissements d’Avenir.
La mobilisation : préserver l'identité du village
Outre la mise en valeur et la documentation des objets restaurés, la nouveauté pour cette édition sera de faire partager les coulisses du chantier de restauration. Séquences-vidéos et photographies réalisées dans l’atelier du restaurateur, prendront place dans le parcours de l’exposition. Un catalogue, destiné à valoriser cette restauration, sera publié à cette occasion.
L’état défectueux de 38 pièces de cette collection ne permet plus leur présentation au grand public. 11 pièces, en raison de leur état de conservation, ne sont déjà plus données à voir car elles réclament, dès à présent, une restauration. Il s’agit en majorité de masques dogon ou kurumba (Afrique de l’Ouest) présentant des fragments désolidarisés. 27 autres, du fait de leur fragilité (masque en bois fendu, peaux de tambours déchirées, etc.), ne sont plus exposées afin de ne pas accélérer leur dégradation.