CIMETIERE DE WINTZENHEIM-KOCHERSBERG

Le projet de restauration du mur d’enceinte du cimetière de Wintzenheim-Kochersberg vise à préserver ce patrimoine communal essentiel, tout en assurant sa pérennité. Il comprend la démolition des parties les plus dégradées du mur en moellons calcaires, la reconstruction à l’identique, un jointoiement au mortier de chaux et une couvertine en grès des Vosges pour en assurer la protection. Pour la partie en briques rouges, les interventions seront ciblées : réparation des zones endommagées, rejointoiement, application d’un crépi à la chaux et pose de couvertines.

L’ensemble de ces travaux s’inscrit dans une démarche de valorisation d’un lieu de mémoire collective, alliant respect du bâti ancien et techniques traditionnelles.

Situé à l’extérieur du village, au lieu-dit Stephansgaessel, le cimetière de Wintzenheim-Kochersberg a été établi au XIXe siècle pour répondre au manque de place dans l’ancien cimetière attenant au temple protestant. Sa particularité réside dans sa division confessionnelle entre catholiques et protestants, un reflet de l’histoire locale. Depuis 1957, il accueille également le monument aux morts, renforçant sa portée mémorielle.

Le mur d’enceinte ancien est construit en moellons calcaires provenant des carrières locales, recouvert de grès des Vosges, tandis que l’extension au sud est bâtie en briques rouges issues probablement de l’usine Lanter de Hochfelden.

Ce lieu incarne l’histoire, les traditions architecturales et la mémoire des générations passées.

Face à la dégradation préoccupante du mur d’enceinte, éboulements, érosion des joints, déchaussement des pierres et affaiblissement des fondations, une mobilisation est essentielle.

Ce cimetière, très fréquenté par les habitants, anciens résidents et visiteurs, constitue un repère patrimonial fort. La restauration s’impose non seulement pour des raisons de sécurité, mais aussi pour préserver une identité architecturale typique du Kochersberg, caractérisée par l’usage du moellon calcaire. La commune entend ainsi restaurer dans le respect des matériaux d’origine, soulignant l’importance de maintenir les lieux de recueillement dans un état digne et valorisant le patrimoine funéraire comme élément vivant de la mémoire collective.