Le projet : restaurer le Château de la Gabelle et sa bergerie
La famille propriétaire du château depuis 1963 a à cœur de maintenir en activité ce château et de le restaurer. Si deux ailes du château ont été restaurées par les propriétaires, deux autres sont très dégradées et l’aile Est est en ruine. Les vestiges du mur côtés Nord et Sud, derniers témoins de cette partie disparue du château, menacent de s’effondrer. Le climat local, entre mistral et grosses chaleurs, rend urgente la consolidation de ces éléments.
Par ailleurs, la bergerie, toujours utilisée pour l’activité agricole, menace également de s’effondrer. Si la toiture n’est pas déposée rapidement, les murs risquent de s’écrouler, entraînant probablement dans leur chute une partie des murs du château.
Les travaux envisagent la consolidation des ailes Nord, Sud et Nord-Est du château à l'identique ainsi que la restauration de la bergerie.
- Septembre 2023
Sélection par la Mission Patrimoine
- 2024
début des travaux
- 2025
fin des travaux
Le lieu et son histoire : un château du XIIIème siècle, au milieu des lavandes
Demeure construite au XIIIème siècle entre Mont-Ventoux, Lure et Luberon, au cœur du pays des lavandes, le château de la Gabelle, de style provençal, tient son nom de l’impôt sur le sel autrefois prélevé dans la région. L’ancienne famille noble du Puy-Montbrun, seigneur local, fit construire le château à cet endroit stratégique pour le chef Huguenot, qui pouvait ainsi pénétrer dans les Baronnies ou descendre attaquer le Comtat Venaissin et la Provence. Il y aurait réuni jusqu’à 1 500 arquebusiers.
Le château a ensuite été repris en 1838 par une famille, celle des actuels propriétaires, qui lança une activité de production de lavande sur les terres du domaine. Le château est alors laissé à l’abandon, contrairement aux terres. Mais les héritiers qui récupèrent le château en 1963 le réinvestissent et engagent des travaux de restauration, notamment de l’aide Sud, dans laquelle ils s’installent juste avant l’effondrement de l’aide Nord qu’ils n’ont pu sauver.
La mobilisation : une famille d’agriculteurs lavandiculteurs au cœur de ce projet
La famille d’agriculteurs, lavandiculteurs et apiculteurs propriétaire y vit et exploite le domaine, assurant une production bio de lavande, farine de petit épeautre, miel, pain d’épice maison, infusions, etc., vendue dans une petite épicerie sur site, gérée par une des petites filles de la famille. Ils ont effectué de nombreux travaux eux-mêmes. Pour financer les travaux de restauration, ils décident d’ouvrir des chambres d’hôtes et gites, réhabilités entre 1999 et 2002. Les hôtes bénéficient de déjeuners sur place avec une restauration typique du pays, cuisinée avec des produits de la ferme par la grand-mère, qui approche aujourd’hui les 80 ans. Des soins bien-être – massage et réflexologie - sont également proposés par l’une de ses filles. A partir de l’automne prochain, des cours de yoga seront mis en place.
Le site accueille aussi des visiteurs de passage. Des activités autour de la production du domaine agricole (gérée par deux fils et trois petits-fils), ainsi que des expositions sont régulièrement organisées. Aujourd’hui, la famille souhaite développer ces activités grand public et proposer concerts, expositions et fêtes au château, mais l’état de délabrement des vestiges du mur du château et de la bergerie ne permettent pas de le faire en toute sécurité. Un parcours pourrait être proposé autour du château, avec des panneaux retraçant son historique et signalant le patrimoine régional à visiter.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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