Chapelle Saint-Aurélien de Limoges

Monument emblématique de la ville de Limoges, cette chapelle peut s’enorgueillir d’appartenir toujours à ses constructeurs d’origine : la confrérie Saint-Aurélien, regroupant historiquement la corporation des bouchers de Limoges qui a marqué tout ce quartier de la ville.

Très attentive à la bonne santé de cet édifice, la confrérie de Saint-Aurélien a récemment fait réaliser une étude de diagnostic préalable aux travaux de restauration, ayant révélé l’existence d’importants désordres structurels.

**Des travaux de restauration doivent être engagés durant le dernier semestre 2024. Ces derniers concerneront aussi bien l’architecture – dont la structure présente des fissures et des pathologies inquiétantes – que la décoration et la statuaire qui ont souffert des affres du temps, des nombreuses visites, des réaménagements liturgiques, et même d’actes de vandalismes.

En 1475, les bouchers de la ville de Limoges, regroupés en corporation, se constituent en confrérie sous le patronyme de "Saint-Aurélien" et décident de la construction d'un nouvel édifice dédié à Saint-Aurélien situé "rue Torte" actuelle rue de la Boucherie.

Le 3 juillet 1798 (11 Thermidor an VI), les chefs de famille de la confrérie se réunissent en l'étude de Maître Thoumas, déclarent que les deux acquéreurs qui ont acheté comme biens nationaux la chapelle et ses dépendances, l'ont fait en sous-main, pour le compte de la Confrérie de Saint-Aurélien, et que c'est cette dernière confrérie qui est la propriétaire de la chapelle et de ses dépendances. Le 27 mai 1827, les chefs de famille se réunissent en l'étude de Maître Baju, confirment l'acte précédent et décident des modalités d'entretien de la chapelle.

Pour ces raisons, la chapelle Saint-Aurélien est aujourd'hui la seule chapelle privée de la ville de Limoges, ouverte au public. Elle est intégrée à la paroisse Saint-Martial.

L’édifice a été agrandi au cours du XVIIe siècle par l’adjonction d’un nouveau chœur dans le prolongement de la nef. Au même moment, la façade fut reconstruite et un nouveau clocher remplaça celui du XVème siècle. En 1775, la façade est modifiée pour recevoir un nouveau portail d’entrée avec un arc en anse de panier et une baie plus large éclairant la nef. L’édifice est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis 1943.

Devant la reconnaissance au niveau national de la valeur patrimoniale de cette chapelle, la Confrérie Saint-Aurélien se sent investit d’une responsabilité importante vis-à-vis de la conservation de ce legs et de sa transmission aux générations futures.

C’est pourquoi Jean-Marie Gaudron, prêtre desservant la chapelle Saint-Aurélien et Pierre Lamige, 1er Syndic de la Confrérie Saint-Aurélien, ont été à l’origine du principe d’une restauration globale de la chapelle. Ils entreprennent donc aujourd’hui cette réhabilitation en prenant soin de respecter son histoire, tout en ayant à cœur de la rendre vivante.