Le projet : éloigner l'humidité pour préserver la chapelle
La chapelle Notre-Dame présente un état sanitaire globalement moyen à mauvais. Sont notamment recensées des pathologies liées à l’humidité : remontées capillaires et infiltrations. Celles-ci sont le fait de plusieurs actions conjuguées :
- l’implantation de l’édifice et le mauvais drainage des eaux de ruissellement. ;
- la défaillance d’étanchéité du couvert.
Plusieurs tranches de travaux sont prévues :
Tranche 1 : mesures conservatoires et restauratives
- Traitement des défauts d’étanchéité
- Traitement des remontées capillaires
- Aménagement des abords et accessibilité PMR
- Menuiseries
- Travaux électriques
- Restauration des façades en moellons et pierre de taille
- Portes
Tranche 2 : mesures restauratives et valorisation des abords et des intérieurs
- Aménagement des abords (option)
- Restauration des vitraux
- Restauration des parements intérieurs et décors peints
- Août 2022
Sélection par la Mission Patrimoine
- Fin 2022
Début des travaux de la tranche 1
- 2023
Fin des travaux de la tranche 1
Le lieu et son histoire : une chapelle à l'histoire mouvementée
Un terrier de 1220 atteste pour la première fois l’existence de cet édifice sous le nom de « Chapelle d’Andelot ». Au XVe siècle, peut-être sur des bases plus anciennes, un château est venu s’adjoindre à l’église du petit prieuré.
En 1844, suite à un manque considérable de moyens, la chapelle fut vendue à des agriculteurs qui l’utilisèrent comme grange. En 1847, la chapelle est rachetée par Madame veuve de La Chapelle propriétaire du château se trouvant à proximité. Après diverses réparations urgentes cette dernière rendit l’édifice au culte en 1854 comme l’atteste l’inscription gravée sur l’une des pierres tombales qui occupe le sol de la chapelle au nom de Jean-Baptiste de la Chapelle et de son épouse Anne Souhaillet, bienfaitrice de l’Église.
De 1854 à nos jours, 4 propriétaires se sont succédés. En 1925, suite à la demande du Président de l’Académie des sciences, Belles-Lettres et Arts d’Auvergne, l’église est classée au titre des monuments historiques. Le classement est alors en partie motivé par le besoin d’empêcher le propriétaire de démolir l’édifice en vue de récupérer les matériaux et vendre les chapiteaux et corbeaux sculptés.
L'édifice du XIIème siècle, ancien prieuré de l'abbatiale de la Chaise-Dieu, est composé d'une nef de trois travées avec bas-côtés et d'une abside tréflée à trois chapelles voûtées en cul-de-four au-dessous duquel sont des rangées d'arcatures reposant sur des colonnettes et les petites fenêtres éclairant ces chapelles. Les absides latérales forment une espèce de transept avec coupole à la croisée. Le clocher a eu sa partie haute démolie à la révolution et non reconstruite. La légende laisse entente qu'il existerait un trésor caché des templiers (existence d'une tombe templière dans l'abside).
La mobilisation : un lieu ouvert à tous
La chapelle d’Andelot, une fois rénovée pourra, du fait de sa surface au sol importante (334 m2 ), être utilisée pour de multiples événements :
- célébration de messes de mariage ;
- concerts : l’acoustique est particulièrement bonne ;
- expositions ;
- auditions (école de musique).
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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