Chapelle du château de Preisch à Basse-Rentgen

Des mouvements se sont déclenchés début 2020 sur la chapelle. Une étude diagnostic, en cours, vise à établir une analyse de leurs causes, avec l’établissement d’un état sanitaire de l’ensemble de l'édifice.

Des mesures d’urgence ont été prises en décembre 2020 en lien avec la DRAC, pour tenter d’enrayer ces mouvements : pose de tirants dans les combles du bras de transept, mise en place de contrefiches sur le chevet plat du bras de transept Sud pour maintenir le mouvement de dévers de la façade et dépose d’un vitrail d’une baie du chœur avec la mise en place d’étais dans l’ébrasement suite à l’affaissement des claveaux.

Au regard de sa position stratégique, aux portes du Grand-Duché de Luxembourg, le château de Preisch a régulièrement évolué, sous l’impulsion de ses différents propriétaires, d’un château fort à un château Renaissance. Chacun a contribué à la modernité du domaine et aujourd’hui architectures, meubles et biodiversité d’époques différentes y cohabitent. Le château fort fut ainsi détruit vers 1680 et la construction du château actuel entreprise au début du XVIIe siècle. Il présente une élévation à deux niveaux. Avec ses dépendances des XVII et XVIIIe siècles, l’ensemble dessine deux plans en U à deux cours, celle du château et celle de la ferme.

La chapelle du château a été construite en 1773 pour François de Lasalle, en remplacement d'une chapelle précédente dédiée à Saint-Jean-Baptiste qui était située à l’Ouest du château fort. Elle a fait l’objet de transformations importantes entre 1862 et 1865 : le clocher actuel date de 1863. Ces travaux ont été réalisés d’après les plans du commanditaire d’alors, Charles de Gargan, par l’architecte Charles Jacquemin de Metz. Le site est propriété familiale des Gargan depuis 160 ans.

L’édifice était utilisé régulièrement, notamment les week-ends, d'avril à octobre, dans le cadre de mariages ou communions, la chapelle étant toujours consacrée. Haut-lieu touristique, elle faisait l’objet de visites tout au long de l'année par des publics diversifiés : visiteurs individuels, public scolaire et centres aérés. Malheureusement, suite au péril constaté par l'architecte du patrimoine, la famille propriétaire a été dans l'obligation de la fermer au public en 2020.