Chapelle de l’hôpital Saint-Charles à Commercy en Meuse

Au cœur de la ville de Commercy se trouve un hôpital construit durant la première moitié du XVIIIe siècle avec une chapelle achevée en 1740. Elle est contigüe à un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, d'où nous pouvons d’ailleurs observer son clocheton qui sera restauré.

L’état global de la chapelle est assez dégradé. La couverture de la nef, endommagée par la tempête de 1999, doit être remplacée. A l’intérieur, des mises aux normes électriques sont nécessaires pour assurer la sécurité des visiteurs et des patients.

La présence d’une maison-Dieu est attestée à Commercy depuis 1403. L’hôpital fut construit entre 1716 et 1740 grâce aux volontés du prince de Vaudémont d’une part et de la duchesse de Lorraine et de Bar, Elisabeth-Charlotte d’Orléans, d’autre part. Cette dernière fera d’ailleurs déposer une partie de sa dépouille à sa mort, dans le chœur de la chapelle.

La chapelle est un élément important de l’hôpital, véritablement tournée vers la ville car étant son seul point d’accès direct. Dès son ouverture, l’hôpital est confié à la congrégation des sœurs de Saint-Charles.

Elément du patrimoine commercien, le bâtiment comporte une galerie à deux niveaux d’arcades qui communiquaient avec les locaux hospitaliers, aujourd’hui l’EHPAD. Fait assez rare, l’hôpital a conservé sa pharmacie d’origine ce qui en fait un témoin du passé intéressant. Le bâtiment est par ailleurs inscrit aux titres des Monuments Historiques depuis 1998.

La chapelle de l’hôpital Saint-Charles de Commercy conserve son usage de lieu de culte pour les résidents et patients hébergés ou hospitalisés. Également ouverte au public, elle accueille régulièrement des concerts proposés par le Conservatoire de Musique de Commercy et ponctuellement des évènements tels la conférence proposée par le musée Lorrain en 2016 sur les funérailles d’Elisabeth Charlotte d’Orléans.

Avec le soutien de la ville de Commercy, l’objectif de l’établissement est de développer ces manifestations, constituant ainsi un lieu de rencontre, ouvert sur la ville, au profit des résidents et des patients.