​Chapelle de l'hôpital de Mortagne-au-Perche

Au sein de l’hôpital de Mortagne, lieu de vie dans l’accueil des personnes âgées et des malades depuis plusieurs siècles, la chapelle accolée au cloître constitue déjà au sein du futur Espace Marguerite de Lorraine un pôle d’attraction culturel incontournable de la ville.

Hélas, cet édifice atypique se dégrade. En effet, la couche picturale se décroche des supports, laissant apparaître l’enduit en petits éclats ou sur des pans entiers. Sa structure fragile met en péril le clocher… Il est donc nécessaire dans une première phase de rénover maçonnerie et toiture.

Voulu par Marguerite de Lorraine (1463-1521), femme de gouvernement courageuse et réformatrice, pour ses chères sœurs clarisses qui œuvraient à l’hospice de Mortagne-au-Perche, le couvent Saint-François et Sainte-Claire consacré en 1515, constitue l’unique exemple en Normandie d’un ensemble conventuel complet dans un hôpital.

En effet, n’ayant pas subi de transformations majeures depuis le XVIe siècle, le couvent a été converti en hôpital au XIXe siècle, la chapelle St-François étant alors richement décorée grâce à de généreux donateurs de la région.

Ainsi, la voûte lambrissée entièrement couverte de peintures par Pierre-Honoré Chadaigne et les décors polychromes séduisent par leur originalité, procurant au visiteur des lieux intériorité et apaisement.

Les visiteurs remarqueront l’exceptionnel hagioscope (fenêtre disposée en hauteur à droite de l'autel) qui permettait à Marguerite de Lorraine accompagnée de ses indigents d'assister aux offices. Ils pourront aussi détailler l’histoire qui leur est racontée sur les vitraux et les plaques tombales au sol, dont celle de René duc d’Alençon et comte du Perche, époux de Marguerite de Lorraine.

Le projet de restauration ambitionne de rétablir les éléments défaillants du clos et du couvert et à la suite, de restaurer les décors intérieurs. Un tel chantier permettrait l’opportunité de valoriser les savoir-faire des artisans spécialisés du Perche.