Le projet : Une mise en sécurité urgente
De nombreuses maçonneries d'origine (1815) ont été réalisées à la chaux aérienne et présentent un risque important d'éboulement du fait de la faible hydraulicité du liant utilisé. Certaines voûtes et arches sont très dégradées et menacent de tomber. Le toit de la carrière souterraine nécessite un renfort important sur certains secteurs.
Un diagnostic et des recommandations ont été formulés par un géotechnicien expert en 2008 afin d'assurer la mise en sécurité du site et des habitants au-dessus de celui-ci. Quinze piliers maçonnés et deux arches sont à créer. Deux voûtes sont à reprendre ou refaire. Au regard du volume des travaux à prévoir, un nouvel accès est obligatoire pour acheminer les matériaux, permettant sa réutilisation future comme entrée accessible aux PMR.
- 2018
Labélisation « Patrimoine d’Intérêt Régional »
- Septembre 2024
Sélection à la Mission Patrimoine
- Printemps 2025
Début des travaux
- Été 2027
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : de carrière de pierres à entrepôts souterrains de denrées alimentaires
Dernier vestige des propriétés ivryennes de François-Adrien Delacroix, notaire parisien du début du XIXe siècle, la cave-carrière est en fait le fruit de deux carrières souterraines réunies afin de les aménager en entrepôts souterrains pour le stockage de vins, de grains et de farines. Plus d’un kilomètre de galeries sont initialement réalisées.
D’abord carrière de pierres à bâtir souterraine médiévale, le site a été aménagé dès 1815 en caves à vins de grandes dimensions destinées à stocker des tonneaux de vin de Bourgogne à destination des guinguettes du quartier d’Austerlitz et Maison-Blanche.
Lieu d’expériences scientifiques sous la houlette de l’Académie des Sciences, le lieu est transformé en brasserie à partir de 1850 après la vente aux enchères du terrain. Peu de temps après, le site est mis à disposition de champignonnistes qui y cultivent le champignon de Paris jusqu’en 1957. Une réquisition par la Wehrmacht en 1944 force l’arrêt pour y stocker de l’huile moteur à l’abri des bombes. Alors que l’occupation est de courte durée, un chevrier qui abrite ses troupeaux dans les galeries pour la nuit y cache un juif au nez et à la barbe de l’ennemie. Des graffitis de résistants témoignent encore de cette période mouvementée.
La mobilisation : Une réouverture sous les signes de la pédagogie
L’objectif de la mise en sécurité est de permettre la réouverture au public et ainsi relancer l’offre culturelle auprès des populations locales.
Des ateliers d’initiations pour petits et grands sont envisagés : à la taille de pierre, à la géologie et à la paléontologie, arts plastiques autour du thème des souterrains. Des visites guidées pour les scolaires ou les groupes seront organisées, ainsi que des représentations théâtrales et musicales, des expositions temporaires. Les lieux pourront également être mis à disposition pour des tournages, des conférences, des évènements privatifs.
En partenariat avec la Fédération Française de Spéléologie, un parcours sportif pour les collégiens sera mis en place. Les écoles communales pourront créer leur propre micro-culture de champignons.
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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