Le projet : réaliser les travaux de préservation d'un édifice riche d'une histoire pluricentenaire
L'Architecte des Bâtiments de France du Tarn, le Conservateur régional d'archéologie et une archéologue ont notamment constaté que le lieu était en état de péril avancé.
Il nécessite tout d'abord une reprise structurelle urgente : une grande fissure verticale de 8-10 mètres de hauteur sur toute l'épaisseur de la muraille menace son équilibre, avec un fort risque d’effondrement. Ce dernier entraînerait aussi la chute de la porte gothique à arc surbaissé. Pour cela est prévue une cristallisation des arases : couronnements et rampants où de nombreux moellons de grosse section sont en porte-à-faux et menacent de chuter et de blesser les promeneurs.
Cette première phase de consolidation de maçonneries est urgente car elle concerne la sauvegarde de l’ensemble du site castral (donjon, castrum) et du site industriel du 17ème (moulin, barrage, pont, four à pain).
- 2023
Début des travaux
- Septembre 2023
Sélection par la Mission Patrimoine
- 2026
Fin prévisionnelle des travaux
Le lieu et son histoire : un moulin seigneurial aux multiples usages
Comme dans un conte de fées, le site est niché au creux d’une vallée enforestée. Il y coule un ruisseau, franchi par un pont à deux arches irrégulières, lui-même surplombé par le barrage d’un moulin de montagne. C’est un moulin seigneurial qui, jusqu’à la première guerre mondiale, a produit de la farine, des aliments pour le bétail, mais aussi de l’huile. On exerçait dans ce lieu presque toutes les industries des moulins de campagne : farine, huile, teintures, tanins, tournage, aiguisage, cardage et filage. On faisait aussi le pain dans le four attenant.
Les seigneurs En Coia, Vassal et Gasc qui se sont succédé sur le domaine, ont construit le donjon quarante mètres plus haut. Ils l’ont abandonné bien avant le moulin, aux alentours de la guerre de cent ans, pour des manoirs plus confortables. Plus tard, après avoir été assiégés et détruits par le Prince Noir, les lieux ont été refortifiés de façon plus sommaire et ont servi de casemates. Louées par les seigneurs aux villageois, ceux-ci s'y réfugiaient afin de protéger famille et possessions lors des périodes troubles de la fin du moyen âge.
Ce donjon abandonné au milieu des bois et loué dans un second temps comme défense villageoise, constitue une situation inédite qui intéresse fortement les chercheurs en archéologie.
La mobilisation : préserver ce site ouvert à la visite, et facteur d'attractivité
Le site est depuis toujours accessible et ouvert au public pour être visité (il a été fermé ces derniers mois au vu de sa dangerosité). Il est également possible, par le biais du bénévolat, de participer à sa sauvegarde. Il est référencé officiellement dans les réseaux départementaux et régionaux (institutions comme associations) liés à la préservation du patrimoine, au tourisme et à la randonnée.
Les partenaires
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
Découvrir la Mission PatrimoineFaites un don à ce projet de restauration !
Peu à peu, dans l’indifférence, le patrimoine de la France se dégrade. La Fondation du patrimoine et ses 950 bénévoles relèvent chaque jour le défi de sauver ce patrimoine pour le transmettre aux générations suivantes, à travers toute la France. Pour nous aider, faites un don.
Mon don
- 10 €
- 100 €
- 250 €
- 500 €
(66% de l'impôt sur le revenu)