Annexe de la cure à Bertrimoutier dans les Vosges

Construite à la fin du XIXe siècle en éléments traditionnels comme les deux édifices qui l’entourent - le presbytère et l’ancienne « petite école » - cette annexe n’a cependant pas bénéficié des mêmes soins d’entretien que ceux-ci, alors-même qu’elle a accueilli de nombreuses générations qui s’y sont succédées dans les salles d’école et de catéchèse qu’elle abritait (y restent encore, gravés à l’avers des tablettes des bancs, les graffitis et noms de familles locales).

Les importants désordres qui affectent l’aile nord de cet ensemble, et qui ont motivé la mise en œuvre d’une procédure de péril imminent, ont conduit à décider de sa démolition totale, ainsi que celle d’un hangar en agglomérés surajouté au milieu du XXe siècle, destiné à l’entrepôt de matériel.

En revanche, l’aile sud, en meilleur état de conservation, sera consolidée et recevra une couverture rénovée. Grâce à une restauration de qualité, l’édifice sera réhabilité et conservera son cachet.

Ce passé, commun aux sept villages qui constituent la « Grande Paroisse » et comptent à ce jour 2156 habitants, puise ses racines primitives dans l’histoire du Val de Galilée où, dès le VIIe siècle, sous l’égide d’un disciple de Saint Déodat, Berthérus (donnant ainsi son nom au village : « Bertrimostier », devenu ensuite Bertrimoutier) les moines établissent une colonie agricole. Le prieuré qui lui succédera au XIIe siècle sera ravagé par la Guerre de Trente ans.

C’est ainsi que s’est constituée au fil des siècles, la Grande Paroisse, autour de l’imposante église en grés rose, édifiée au XVIIIe siècle sur des pilotis de 25 mètres, au clocher coiffé d’un double bulbe, seul édifice desservant les communes de Bertrimoutier, Combrimont, Frapelle, Neuvillers sur Fave, Lesseux, Pair-et-Grandrupt et Raves.

Une communauté de vie et de culture, dont l’église Saint Jacques Le Majeur était le pivot, visible sur son promontoire depuis les six autres villages, s’est ainsi construite et consolidée, aboutissant à ériger juridiquement en un patrimoine commun aux sept villages les biens immobiliers constituant cette unité, dont l’église, le cimetière, le presbytère et son annexe dont il est ici question.

Cet ensemble immobilier n’était plus affecté depuis plusieurs décennies à sa vocation première : il abritait principalement le matériel des associations locales œuvrant à l’animation des sept villages et de ses fêtes. Cette destination sera conservée et développée grâce à un accroissement de la surface d’accueil.