Restauration de Notre-Dame de l'Ermitage à Arbois

Érigée au XVIIe siècle et remaniée jusqu’au XIXe, la chapelle est aujourd’hui en grand danger. La disparition du bâtiment de l’ermitage-orphelinat qui l’épaulait jusqu’en 1985, le tremblement de terre de 2006 et l’alternance pluies et sécheresses ont fragilisé l’édifice ; la chapelle se déstabilise et se fissure gravement. Elle risque de s’effondrer. Il est donc urgent d’en reprendre les fondations, restaurer la toiture et renouveler les enduits de façade. Une rénovation intérieure s’avère aussi indispensable.

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Édifié sur la colline de Châtel-Bœuf, l’ermitage, avec sa chapelle, dominait la vallée de la Cuisance et la ville d’Arbois depuis le XVe siècle. Après incendie et démolition en 1985 du logement qui a abrité au XIXe siècle un orphelinat, seule la chapelle subsiste. Rebâtie en 1606, en 1611, puis en 1660, elle est enfin largement remaniée en 1898. Haut lieu de pèlerinage depuis le XVIIe siècle, Notre-Dame-de l'Ermitage surplombe la belle ville d’Arbois, cœur d’un « pays d’art et d’histoire » et labélisée « petite cité de caractère ». Un peu plus haut, les visiteurs peuvent accéder à la célèbre « allée du roi », plantée de hêtres en l’honneur du Roi de Rome, fils de napoléon Ier.

Depuis 1606, une statuette miraculeuse de Marie attire les fidèles. En 1639, après la terrible Guerre de Dix ans, qui voit Louis XIII tenter de s’emparer de la province, et l’épidémie de peste qui frappé la région en 1637, les habitants placent Arbois sous la protection de la Vierge. Ils organisent au début du mois de juillet une procession annuelle à la chapelle qui domine la ville. En 1813, les habitants d’Arbois rachètent et sauvent les bâtiments. Encore très suivie de nos jours, la procession rassemble chaque année les habitants de la cité. Le chemin d’accès emprunté par pèlerins et marcheurs, ainsi qu’un belvédère panoramique sur la vallée ont été aménagés en 2013.