Une restauration de grande envergure
Construite suivant les plans de Jules Hardouin-Mansart, la Chapelle royale est l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture religieuse en France et l’un des points d’orgue de la visite du château de Versailles.
Le projet de restauration de ces espaces exceptionnels combine à la fois sauvegarde du patrimoine et mise en valeur tournée vers le public, en offrant un nouveau parcours de découverte. La grande sacristie nécessite avant tout un rafraîchissement et une restauration de son décor. La pièce du lavabo comme le couloir appellent quant à eux à une restauration fondamentale. Le précieux lavabo en marbre du Languedoc et sa tuyauterie en plomb seront restaurés selon des méthodes traditionnelles. De plus, cette pièce souffre d’une pathologie structurelle : le plancher s’est affaissé, engendrant d’importantes déformations des lambris. Le démontage et remontage des boiseries permettra également de dissimuler parfaitement les équipements techniques d’éclairage et de sécurité.
Le projet de restauration et réaménagement de ces espaces permettra d’envisager la découverte d’une partie du Château qui n’était, jusqu’à présent, pas accessible au public. Ainsi, au-delà de l’architecture de la Chapelle et du décor des lieux, trois thèmes pourront être successivement abordés lors de la visite de ces espaces : l’exercice du culte et la place de la religion à la cour, la vie quotidienne des servants de la Chapelle et enfin la musique. Parallèlement aux visites, la sacristie continuera à servir aux usages cultuels. C’est donc un ensemble exceptionnellement préservé, pratiquement intact depuis l’époque de Louis XIV et tout autant méconnu du grand public, qui s’offre à nos yeux.
- 1699
Début de construction de la Chapelle royale
- 1708
Aménagement des annexes de la Chapelle royale
- Avril 2024
Début du chantier de restauration
- Juin 2025
Fin de la restauration et ouverture au public du site
Un espace méconnu et hors du temps
Envisagée dès les années 1680, la construction de la Chapelle fut différée pour des raisons financières, puis reprise de 1699 à 1710. Dès 1682, Louis XIV avait souhaité que des Lazaristes, au nombre de 14 puis 21, soient affectés au service divin. Ces hommes de foi formaient des enfants de chœur au catéchisme, au plain-chant, à la liturgie et au latin.
Le fonctionnement de la Chapelle nécessitait donc d’importants espaces annexes, auxquels un emplacement avait été réservé à l’extrémité de l’aile nord. Leur aménagement eut lieu, à la fin du chantier de la Chapelle royale, à partir de 1708, sous la direction de Robert de Cotte.
Ces annexes regroupaient les différents usages liés au culte et au fonctionnement de la Chapelle (logement des Lazaristes, salle de classe des enfants de chœur, pièce des musiciens, logements du Suisse et du Prédicateur, sacristie, pièce du Lavabo…), qui s’imbriquaient dans les logements de courtisans, d’officiers et autres corps de garde du reste de l’aile nord. Dans cet enchevêtrement, les espaces dévolus au religieux conservaient toutefois une relative autonomie, puisqu’un escalier avait été aménagé pour les desservir spécifiquement à partir du rez-de-jardin.
Situées dans l’aile nord du Château, les sacristies communiquent avec la première travée du déambulatoire. Si les portes richement sculptées donnant sur la Chapelle sont peintes et dorées, le reste des boiseries du XVIIIe des annexes de la Chapelle est simplement ciré « à la Capucine », selon l’usage des boiseries d’église. Les grands et petits cadres simplement moulurés dominent, la sculpture étant limitée aux chambranles des portes. Ces pièces sont composées de panneaux de lambris et de mobilier intégré moulurés voire sculptés avec des sols en parquet Versailles à frises et compartiments. Austérité et grandeur, alliées à une perfection dans la qualité du bois comme dans l’exécution de la menuiserie, caractérisent ces lieux hors du temps.
Présenter le trésor de la chapelle royale au public
La restauration des sacristies de la Chapelle permettra également la mise en œuvre d’un projet muséographique et le déploiement des collections religieuses du musée grâce à l’aménagement discret des placards de la pièce du lavabo en vitrines.
Il sera ainsi possible de présenter un ensemble d’objets en lien avec le culte autrefois célébré dans la Chapelle ainsi que le cérémonial qui pouvait y être attaché.
Ce "trésor" est essentiellement constitué de pièces d'orfèvrerie (calices, sonnettes, bassins et burettes, crucifix et chandeliers, coffret aux Saintes Huiles, ostensoir, ciboire), vêtements et linges liturgiques, livres, vases d'autel contenant des bouquets de fleurs artificielles, mais également des vêtements de Suisses ou d'enfants de chœur, bourses de quête…
Ainsi, au-delà de l’architecture de la Chapelle et du décor des lieux, trois thèmes pourront être successivement abordés lors de la visite de ces espaces : l’exercice du culte et la place de la religion à la cour, la vie quotidienne des servants de la Chapelle et enfin la musique. Parallèlement aux visites, la sacristie continuera à servir aux usages cultuels.
Les partenaires
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