Le projet : sauvegarder le chœur de cette magnifique abbaye
Les propriétaires ont rénové des toitures, consolidé les murs. C’est maintenant le chœur qui se trouve au centre de toutes les attentions. Menacé d’écroulement, fissuré, construit avec de la pierre de Caen friable - elle-même attaquée par les intempéries et le sel marin -, son mur-pignon ouest nécessite une consolidation. La remise en place d’un toit identique à celui que montrent des gravures du XIXe siècle est ensuite envisagée.
Après la restauration du mur est du cloître terminée mi-2017, les travaux sur le réfectoire des moines et le chœur de l’église sont les prochaines zones d'intervention.
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Phase 1 (2020) : confortement de la façade occidentale et de la 1ère travée et restitution de la toiture sur l’ancien chœur de l'église ;
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Phase 2 (2021) : réouverture des baies bouchées et mise en œuvre de vitraux, restauration des enduits et parements intérieurs de l'église et réfection de la couverture, de la gouttière havraise côté nord et reprise des encadrements de portes du réfectoire.
- 2020
Phase 1
- 2021
Phase 2
Le lieu et son histoire : un symbole de la vie religieuse au Moyen-Âge
Fondée au XIIe siècle, l’abbaye bénédictine Sainte-Marie de Longues offre un témoignage exceptionnel de la vie religieuse normande au Moyen-Âge, mais aussi de son architecture et de ses arts décoratifs.
Née dans l’ardente foi médiévale, elle déclina progressivement jusqu’à sa fermeture au XVIIIe siècle, puis fut convertie en exploitation agricole. Ces multiples transformations ont laissé des traces et entraîné des destructions et changements d’affectation des bâtiments, auxquels s’ajoute l’inexorable action du temps. Cependant, entre Arromanches et Omaha Beach, l’abbaye a été épargnée lors du débarquement du 6 juin 1944. Et les courageuses restaurations de l’abbaye entreprises au XXe siècle par ses propriétaires successifs en font aujourd’hui un fleuron du patrimoine normand.
La mobilisation : un patrimoine au cœur d'un projet plus vaste de valorisation de la culture
Le site se situe à quelques centaines de mètres d'un impressionnant vestige de la seconde guerre mondiale, la batterie allemande, qui bénéficie d'une notoriété internationale et d'une affluence constante (50 000 visiteurs/an). Les propriétaires développent une « démarche de rayonnement », qui guide les projets actuels : la visibilité du monument, son accessibilité et l’accent mis sur la culture et l’esprit festif témoignent d'une volonté de partage avec le public.
Un gîte a été créé en 2012 et les jardins ont été redessinés. À l’année, l’extérieur des bâtiments abbatiaux, le réfectoire des moines et les jardins sont ouverts à la visite. Depuis 2018, une association d’amis a été créée, des célébrations pour les 850 ans de la charte de la fondation organisées (avec 3 000 personnes accueillies).
En 2019, de nombreuses manifestations sont prévues, dont trois conférences et une animation phare la semaine du 6 juin (reconstitution d’un hôpital militaire dans le réfectoire). En 2020, la création d’outils numériques est prévue.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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