Église Abbatiale Sainte-Marie de Souillac dans le Lot

Depuis 2015, une opération communale de réhabilitation, en collaboration avec l'association "des amis d'Alain Chastagnol pour la sauvegarde de l'abbatiale Sainte Marie de Souillac", est projetée, caractérisée notamment par une première souscription Fondation du Patrimoine en faveur de la mise aux normes électriques et de la valorisation par un éclairage adapté du monument.

En 2020, suite au résultat d’une précieuse étude patrimoniale, il en résulte que l’église abbatiale Sainte Marie nécessite également des travaux de rénovation d’ensemble, concernant ses façades extérieures, ses toitures ainsi que son intérieur.

Chef d’œuvre de l’art Romano-Byzantin du Haut-Quercy, elle trouve ses origines dans un petit monastère Bénédictin du Xème siècle auquel Saint-Géraud, Comte d’Aurillac, légua ses biens en 962. Les XIème et XIIème furent une période de prospérité et de rayonnement pour la communauté bénédictine installée à Souillac : plus de quatre-vingt églises et prieurés y seront alors rattachés.

Entre 1145 et 1150, l’achèvement de la construction des bâtiments religieux établit à Souillac un des plus beau ensemble abbaye-abbatiale du Sud-Ouest. L’église abbatiale souffrit de l’occupation anglaise lors de la guerre de cent ans puis des guerres de religions dans la seconde moitié du XVIème siècle, époque à laquelle son splendide portail fut déplacé à l’intérieur de l’église afin de le protéger.

Une première restauration qui s’acheva en 1712 fut ordonnée par Monseigneur Henri de la Mothe d’Houdancourt, Abbé de Souillac. En 1802, de nouvelles réparations furent engagées.

L’église abbatiale Sainte-Marie, classée au titre des Monuments Historiques en 1840, a bénéficié d’une nouvelle période de travaux sur l’édifice entre 1842 et 1848 avec la reconstruction des absidioles.

Au début du XXème siècle, pour rendre visible la file de coupoles, des calottes de béton furent mises en œuvre afin que ces dernières puissent recevoir les lauzes et les lanternons qui la coiffent aujourd’hui. D’autres opérations d’entretien et de restauration suivirent, notamment une restauration générale de l’église menée entre 1948 et 1950, sous la direction des Beaux-Arts.

Aujourd’hui, l’église abbatiale Sainte-Marie de Souillac abrite un mobilier remarquable et présente un caractère unique : chevet à 5 absidioles, la belle envolée des trois coupoles, l’ampleur du chœur, la grande harmonie des proportions.

Le portail : cet ensemble est un des chefs d’œuvre de la sculpture romane : le tympan représente la légende du moine Théophile, le trumeau illustre le sacrifice d’Isaac et le péché originel, enfin la sculpture sur le pilier nous dévoile l’une des rares représentations du prophète Isaïe.

Le mobilier : l’église abrite entre autres « Le Christ au Jardin des Oliviers » de Chasseriau, exécuté en 1844 et considéré comme son plus important tableau religieux ; ainsi qu’un orgue monumental exécuté en 1855 par le facteur d’orgue Stoltz et classé au titre des Monuments Historiques.

L'abbatiale Sainte-Marie de Souillac reste un édifice religieux qui a pour vocation première la pratique du culte. Toutefois, des visites guidées sont organisées régulièrement par le Pays d'Art et d'Histoire de la Vallée de la Dordogne afin de faire découvrir aux visiteurs les chefs d'oeuvre de l'église Sainte-Marie qui font sa renommée : le portail roman et la sculpture du prophète Isaïe. L'abbatiale accueille également des concerts de musiques sacrées.

La ville de Souillac s'est construite et développée autour de cette abbatiale emblématique, cœur de la vie de la cité. Devant le coût conséquent mais indispensable de ce programme patrimonial d’envergure, vous pouvez y contribuer grâce à cette souscription.