Ferme de la Grande-Frinière

Depuis 7 ans, le propriétaire des lieux, architecte de profession, restaure ce vaste ensemble. Il organise régulièrement des chantiers participatifs autour de la restauration du patrimoine bâti et de l’initiation à la technique de construction en terre crue, un savoir-faire traditionnel utilisé dans l’architecture rurale du bassin rennais. Les travaux sur la ferme de la Grande-Frinière consistent en la restauration traditionnelle du pavillon donnant sur la rue afin de poursuivre sa remise en état tout en respectant ses caractéristiques anciennes.

Les dons collectés permettront de financer les travaux suivants :

- Maçonnerie : reprises de maçonneries en terre crue, traitement des fissures, restauration des enduits en terre pour un montant de travaux de 43 040 € TTC

- Menuiserie et charpente : restauration et peinture (ocre rouge) du colombage en pans de-bois, reprises de charpente et réalisation de quelques percements en façade sur rue, en bois d’essence locale, menuiseries plein vitrage en chêne et volets, pour un montant de travaux de 16 207 € TTC

Situé dans un hameau à 15 km à l’est de Rennes, la Grande-Frinière est une ferme en bauge (terre crue mélangée à de la paille) et en pierre de schiste construite entre le XVI et le XIXe siècle. Au XVIIe siècle, elle sert de «maison de retenue», un terme qui désigne des ensembles ruraux appartenant à des bourgeois rennais, composés de deux logis : l’un pour les propriétaires qui y établissent leur lieu de villégiature et l’autre pour les paysans locataires qui y travaillent à l’année. Cet ancien habitat aujourd’hui préservé est l’un des témoins de l’architecture rurale traditionnelle dans le Pays de Rennes des siècles passés, avant la forte urbanisation que connait la capitale bretonne au cours du XXe siècle.

Le projet d’ensemble est porteur d’une dimension écologique affirmée tant dans la restauration du bâti (usage d’écomatériaux), que dans l’aménagement paysager du domaine de 40 ha et la préservation de la biodiversité, à travers la plantation d’arbres et de haies bocagères, d’essences locales (chênes, châtaigniers, frênes, noisetiers, pommiers, poiriers sauvages, etc). Une première campagne de financement participatif a permis de collecter près de 14 000 € afin de renaturer ces espaces touchés par les remembrements des années 70. A terme, cet ensemble liant patrimoine bâti et naturel permettra d’accueillir un pôle d’artisanat, d’agriculture et d’apprentissage.