Le projet : restaurer une église basque à tribunes de bois
Le bourg de La Bastide-Clairence fait partie des lieux les plus visités du Pays Basque dont l'Église est le lieu le plus représentatif et le plus visité du village (de 10 à 15000 visiteurs). Le village de La Bastide-Clairence a la particularité d'être bâti à flanc de coteau. Il se développe principalement le long de la route départementale, orientée est-ouest. Cette route suit la ligne de plus grande pente du terrain ; l’Église, avec ses cimetières attenants en occupe le point le plus haut.
L’église Notre Dame de l’assomption nécessite une réfection totale de sa toiture, de la nef comme des galeries extérieures. Cette église totalement reconstruite fin 18ème a subi de nombreuses campagnes de restauration dont la dernière fut la réfection totale de la toiture du clocher en 2013. L’intérieur de cet édifice possède de nombreux tableaux remarquables, un retable tout aussi remarquable ainsi qu’un plafond de 72 caissons réalisés en 1937 par le charpentier du village sur lesquels figurent des blasons. De nombreuses fuites venant de la toiture, de plus en plus récurrentes, ont fini par convaincre la municipalité de restaurer la totalité de la toiture. Celle-ci n’avait pas fait l’objet de tels travaux depuis 1966. Ces travaux, devenus urgent, sont planifiés et débuteront dès le mois de novembre pour une durée de 4 à 5 mois.
- Novembre 2023
Début des travaux !
- Fin mars 2024
Fin des travaux !
Le lieu et son histoire : une église du 14e siècle pavée de dalles funéraires
Édifiée trois ans après la fondation de la Bastide-Clairence en partie haute du village, l'église est consacrée à la Vierge de l'Assomption en 1315 par l'évêque de Pampelune, avec l'accord de l’évêque de Bayonne. Des galeries extérieures sont créées au 16ème siècle afin de protéger les dalles funéraires situées tout autour de l’église. En 1688, l'architecte Philippe Barthe, qui travaille à la cathédrale de Bayonne, construit deux sacristies.
Au 18e siècle, l'édifice présente un état de grande faiblesse : Plusieurs campagnes sont menées jusqu'en 1776. Le chœur et la nef sont presque entièrement restaurés, un troisième niveau de galeries ainsi que la chaire sont créés. Une partie du décor intérieur subsisterait également de cette période. En 1796, les quatre cloches sont fondues. Le cimetière préau, principale attraction de ce lieu a également accueillis les états généraux du royaume de Navarre aux 17ème et 18ème siècles jusqu’à la révolution française.
L’intérieur de l’édifice offre un bel exemple d’église basque à tribunes de bois avec également son retable monumental. L’église Notre-Dame est un édifice protégé au titre des monuments historiques : en totalité (inscription par arrêté du 03 avril 1996).
La mobilisation :
Cet édifice est le bâtiment principal de la commune. Central, imposant et fréquenté par les catholiques du village et des alentours où la pratique de cette religion est encore ancrée dans le milieu rural et particulièrement au pays basque.
Au-delà du caractère cultuel de son utilisation principale, c’est un lieu touristique incontournable où plusieurs dizaine de milliers de visiteurs découvrent ou redécouvrent chaque année. Ce monument important fait bien sur partie du patrimoine architectural du village mais aussi du patrimoine immatériel des Bastidots si attachés à leur église. Les cloches rythment le quotidien des habitants du bourg si bien qu’ils s’aperçoivent très vite lorsque la cloche est en panne, ils le signalent immédiatement.
La commune se sent entièrement soutenue par la paroisse et les habitants. Le maire, autrefois ébéniste de profession, a lui-même participé à quelques travaux d'entretien dans l'église avec des dizaines de personnes. Il est très attaché à l'église, tout comme les Bastidots. Les paroissiens sont ceux qui entretiennent l'intérieur avec un grand nettoyage de printemps annuel où tout est dépoussiéré, ciré et astiqué. Ils sont décidés à organiser des collectes paroissiales ainsi que des concerts afin que ces travaux indispensables soient réalisés dans de bonnes conditions.