Le projet : engager les travaux indispensables pour la préservation du lieu
Les propriétaires souhaitent réhabiliter l’ancienne usine pour l’ouvrir au public.
Malheureusement, les toitures des différents bâtiments sont hors d’usage, et certaines parties de charpentes et structures comme la galerie surplombant la Brenne doivent être sécurisés au plus vite. Le four à pain menace d'effondrement, les huisseries sont très délabrées et l'ancien presbytère est déjà à l'état de ruines.
Pour cette première étape, les travaux portent ainsi sur les interventions d’urgence à réaliser sur bâtiment de l’ancien économat / bureaux / logement du directeur et sur le bâtiment des anciens logements des ouvriers. Il s'agit de mettre hors d’eau et hors d’air ces édifices, restaurer les menuiseries et vérifier les toitures.
Il est urgent de préserver l'intégrité du site et d'investir pour permettre la réouverture du site au public. Les traces de l'éphémère "Musée du Street Art" seront également effacées pour redonner à l’ensemble son intégrité.
- Septembre 204
Sélection par la Mission Patrimoine (projet départemental)
- Automne 2025
Début des travaux
- Automne 2026
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : un site dont l'activité a débuté dès le XVème siècle
La présence d'un moulin est attestée dès le XVème siècle au lieu dit de Baudin, située entre les villages de Toulouse-le-Château et de Sellière. Le site deviendra ensuite un haut fourneau puis une forge dès la Révolution française. L'usine se spécialise tout d'abord dans la production de fonte moulée. De dimension modeste, elle connaît à partir de 1828 une série d'extensions : logements d'ouvriers, hangar et reconstruction de la fonderie, pour devenir au milieu du XIXe siècle le troisième établissement industriel du département en effectif de mains d'œuvre. L'usine se spécialisa peu à peu dans les ustensiles ménagers, en particulier les cuisinières émaillées dont la marque « Baudin » était le fleuron.
Le site a proposé un modèle social original en permettant aux ouvriers et à leur famille de pouvoir vivre en communauté, devenant un phalanstère assurant à tous une existence matérielle décente. Les logements fournis permettaient l’utilisation du jardin attenant et la possibilité de se chauffer. Les soins médicaux étaient également pris en charge par la société Baudin, et une école pour enfants fut créée et rendue gratuite et obligatoire. L’expérience institua enfin une coopérative ouvrière et même une monnaie locale valable sur le site.
L'usine ferma définitivement en 1959, n'ayant pas su s'adapter aux méthodes de production les plus modernes. Le site, à l’abandon depuis de nombreuses années, a récemment été racheté par les descendants des anciens directeurs de la forge.
La mobilisation : restaurer et mettre en valeur ce site industriel hors du commun
Après les travaux, les propriétaires souhaitent rouvrir le site au public, en accueillant diverses manifestations et proposant des hébergements pour de courts séjours** familiaux ou touristiques. Dans les bâtiments des ouvriers sera créé un espace muséal pour raconter l'histoire du site et accueillir de nouvelles activités en lien avec l'office du tourisme départemental.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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