Le projet : restaurer la chapelle palatine
Résidence historique de l’archevêque de Reims et lieu de séjour des rois à l’occasion de leur sacre, le palais du Tau est un grand témoin de l’histoire de France. C’est dans la cathédrale de Reims, attenante au palais, qu’une trentaine de souverains ont reçu l’onction du sacre. Ce monument insigne est aujourd’hui appelé à devenir Musée des sacres.
Le projet porte plus spécifiquement sur la restauration de la chapelle palatine et la création de vitraux contemporains exploitant le thème du drapé. Le CMN a fait appel au couple d'artistes Anne et Patrick Poirier pour cette création dont l’exécution est confiée aux ateliers Duchemin et Simon-Marq.
- 24 septembre 2024
Lancement de l'appel aux dons pour la restauration de la chapelle palatine du palais du Tau/musée des Sacres
- Janvier 2025
Début des travaux
- Décembre 2025
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : le palais des archevêques de Reims
Revenons sur les étapes de la construction et de l'évolution du palais du Tau, classé monument historique en 1907 !
Implanté dès la fin du IVème siècle sur une ancienne demeure gallo-romaine sur le flanc sud de la cathédrale, il présente dans un premier temps l'aspect d'une maison forte.
Il est ensuite reconstruit et complété d’une chapelle palatine à deux niveaux à la suite d'un incendie au début du XIIIème siècle.
Vers 1500, sous les archevêques Guillaume Briçonnet (1497-1507) et Robert de Lenoncourt (1503-1532), le palais est remanié dans le style gothique flamboyant. Aujourd'hui, la salle basse voûtée d'ogives et le décor reconstitué au XXème siècle de la salle du festin subsistent. C'est dans cette salle qu'avait lieu le grand banquet après les sacres des rois de France.
Il est transformé en palais classique entre 1671 et 1710 sous la direction de Jules Hardouin-Mansart, premier architecte du roi Louis XIV, et de Robert de Cotte, son élève et principal collaborateur.
Il devient bien national en 1793, puis successivement tribunal, bourse, caserne, prison,... le palais est finalement restauré pour le sacre de Charles X en 1825.
Vers 1860, sur les plans de Viollet-le-Duc, la grande aile en retour longeant la rue du Cardinal de Lorraine est profondément remaniée.
En 1905, la séparation de l’Église et de l’État entraîne l’expulsion de l’archevêque. Le 19 septembre 1914, le bâtiment devient la proie des flammes pendant qu’un dramatique incendie consume la charpente de la cathédrale.
Au lendemain de la Grande guerre, les services des Monuments historiques, sous la direction de l’architecte Henri Deneux, consacrent toute leur énergie à restaurer la cathédrale dont la réouverture est solennellement célébrée en 1938.
Le palais du Tau doit attendre le retour de la paix et la prospérité pour bénéficier à son tour, entre 1950 et 1972, de grands travaux.
Utilisé partiellement au début du XXème siècle comme Musée d'ethnographie champenoise, le palais du Tau est reconstruit en tant que musée abritant les grandes statues de la cathédrale et les tapisseries. Les pièces bénéficient donc d'un important volume et la salle du Festin retrouve son aspect de la fin du XVème siècle.
En 1972, le musée est ouvert au public. Il est également inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1991 au même titre que la cathédrale.
La chapelle. Suite à l’incendie de la cathédrale de Reims, au début du XIIIe siècle, le palais du Tau dut subir d’importants dommages. La chapelle palatine témoigne de sa reconstruction. Elle date des années 1215-1225, c’est-à-dire de la même époque que l’actuelle cathédrale de Reims. Sans doute dessinée par le même maître d’œuvre, elle a les caractéristiques d’une chapelle palatiale à deux niveaux dans la tradition initiée à Aix-la-Chapelle par Charlemagne. La chapelle basse dédiée à saint Pierre servait à la domesticité du palais tandis que celle du haut, dédiée à saint Nicolas, était réservée à l’archevêque et servait aux ordinations ainsi qu’aux cérémonies privées.
Un musée dédié au sacre des rois de France
Véritable « musée d’atmosphère » le Musée des Sacres » proposera au public une expérience immersive, l’invitant à vivre, par les sens comme par l’esprit, une cérémonie très codifiée et d’une forte portée symbolique. Le Centre des monuments nationaux se fixe comme objectif d’accueillir chaque année environ 200 000 visiteurs dans ce musée d’un genre nouveau.
Les partenaires
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