Le projet : restaurer valoriser ce site remarquable autour de parcours pédagogiques
Le castrum Castellas de Roquemartine comporte notamment une église et une forteresse, nécessitant aujourd’hui différents travaux de restauration. En effet, l’église n’est pas hors d’eau et est de surcroît ouverte à tous vents. Des fissures apparaissent sur l’abside. L’eau pénètre les murs, qui ne sont plus protégés par des couvertures : la voûte restante est instable et les élévations sont fragilisées. À l'intérieur, la végétation abonde et des blocs de pierre encombrent l'espace.
Dans le donjon, l’ensemble des espaces intérieurs voûtés n’est pas non plus hors d’eau. Des **brèches, éventrements et effondrements ont fait disparaître façades et niveaux internes, dont les ouvertures parfois ouvragées. D’importants gravats qui encombrent les espaces ne permettent pas d’apprécier les niveaux d’origine et l’état des bases des élévations.
Certains bâtiments annexes ne sont plus protégés par un enduit et n'ont plus de couverture. Ils se ruinent sous l’action des pluies.
Les travaux nécessaires seront réalisés en deux tranches.
- Tranche 1 : fouilles archéologiques prescrites par la direction régionale des affaires culturelles (DRAC).
- Tranche 2 : cristallisations des ruines de l'église Saint-Sauveur, du château, de la tour orientale et du logis avec mise hors d'eau, confortement et rejointoiement des maçonneries, débroussaillage et consolidation.
- Mars 2022
Sélection par la Mission Patrimoine
- 1er trimestre 2022
Début des travaux
- 1er semestre 2023
Fin des travaux
Le lieu et son histoire : un imposant ensemble architectural soumis au temps
Le Castellas de Roquemartine, inscrit au titre des monuments historiques, est un castrum comportant une forteresse et une église dédiée au Saint-Sauveur, entouré d’une double enceinte de remparts. L’ensemble est complété par un pigeonnier, une bergerie, un moulin à vent et un moulin à eau.
Sa construction au XIIe siècle est due à la famille d’Albe de Tarascon. Des transformations et améliorations ont été apportées jusqu’à la seconde moitié du XVe siècle. A l’origine, le Castellas permettait de contrôler la basse vallée de la Durance entre Avignon et Aix-Marseille. Le droit de péage prélevé a procuré à son possesseur des revenus considérables qui lui ont permis de réaliser cet ensemble architectural imposant. Au début du XVIIe siècle, le Castellas fut abandonné au profit du nouveau château de Roquemartine, bâti en plaine. Démantelé par Richelieu, il fit l’objet de tirs d’artillerie en 1870, aggravant son état.
La mobilisation : une mise en avant de l’histoire et de la richesse du site
Avec l'aide de l'association des Amis du Castellas de Roquemartine, le projet est d'ouvrir le site au public avec l'organisation de visites sécurisées du chantier durant les travaux, puis de visites classiques présentant l’histoire et l’architecture de la forteresse. La découverte du lieu à l’aube et au crépuscule est envisagée, ainsi que la création de parcours botaniques et pédagogiques autour du site afin de valoriser la flore et la faune (espèces protégées présentes). En effet, ce site remarquable est situé au cœur du Parc naturel régional des Alpilles, dans une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. En outre, des démonstrations de voleries de rapaces seraient organisées, car c'est là que niche notamment l'aigle de Bonelli, espèce protégée.
La Mission Patrimoine confiée à Stéphane Bern, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et FDJ, contribue à la sauvegarde du patrimoine français dans toute sa diversité.
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