Restauration de l'église Saint Nicolas à Capbreton

L’église Saint Nicolas, inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté du 16 octobre 2000, est située dans le centre du bourg de Capbreton. Son plan est en croix latine et la construction de l'édifice remonte à 1539. Dans les patentes du roi Charles IX, datées de 1570, Capbreton aurait été la même année « brûlée ». Si tel est le cas, l’église n’a pas pu échapper à l’incendie et aux pillages récurrents des guerres de Religion (1562 à 1598).

L'objectif est de réaliser des travaux sanitaires en urgence du bâti. Des travaux de restauration des peintures murales et des toiles du choeur ainsi que des travaux de mise en valeur des peintures et des objets mobiliers de valeur sont également prévus.

L’église Saint Nicolas est un édifice remarquable dont une partie de la construction remonte aux 15e et 16e siècles (le porche et la tour). Une reconstruction est ensuite intervenue en 1865-1866 (la nef, le transept, le choeur et les chapelles) par l’architecte Ozanne puis dix ans plus tard par l’architecte Allard.

L’église ayant subi un incendie en 1570, il n’en restait plus que le clocher porche. En 1826, la tour qui servait de guet et d’amer pour les navires, datant de 1540, adossée au clocher, avait été reconstruite en forme de phare. Elle servira de poste d’observation pour les incendies de forêt à partir de 1919.

Des peintures murales monumentales de la fin du 19e et début 20e siècle ornent les murs de la nef, du transept et de l’avant-choeur ainsi que le mur nord de la chapelle nord Saint Joseph. Elles ont été réalisées par des artistes-peintres de Capbreton, les frères Jules-Bertrand et Gaston Gélibert ou d’alentour, Claude Drouillard et Marcel-Louis Dillais.

Les pathologies des parois intérieures sont nombreuses, anciennes et d’origines diverses :

• Infiltrations d’eaux pluviales issues de chéneaux ou descentes d’eau défectueuses ;
• Coulures d’infiltrations d’eau depuis les baies extérieures ;
• Remontées capillaires dans les murs extérieurs (origine diverse et par stagnation d’eau sur caniveaux extérieurs à proximité du robinet de puisage sacristie) ;
• Utilisation de matériaux inappropriés (enduit ciment intérieur) ;
• Traces noires issues de système de chauffage.

Les décors intérieurs et notamment les peintures murales réalisées par les frères Gelibert, les peintres Drouillard et Dillais, souffrent de ces pathologies. Il est nécessaire d’envisager ce traitement de pied de murs avant toute restauration des peintures murales.

Suite à ces nombreuses dégradations, la Commune a décidé de se mobiliser pour la restauration de l'édifice, d'autant plus que la fréquentation importante de l'église Saint Nicolas (environ 20 000 visiteurs par an) et le dynamisme de la paroisse font de ce lieu un site touristique prisé en bord d'océan. Les événements dans et autour de l'église sont nombreux et récurrents.

La Commune a donc constitué un groupe de travail comprenant la DREAL, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, le Conseil départemental des Landes, l'Architectes des bâtiments de France, Monsieur le curé, et s'appuie sur la Fondation du patrimoine pour l'aider à collecter des fonds en faveur du projet.