Eglise Saint-Gengoulf à Chalindrey

Votre soutien est indispensable pour la restauration de l'église Saint-Gengoulf à Chalindrey en Haute-Marne. Au fil des années, l'état de l'église s'est fortement dégradé. La toiture n'est plus étanche à certains endroits et des infiltrations d'eau sont constatées au niveau des chêneaux. Ces désordres résultent d'une mauvaise conception dans des réfections réalisées dans le passé. Ces passages d'eau humidifient les murs sur la périphérie du chœur et des transepts. Au niveau du transept côté sud, des traces d'humidité sont présentes sur les pannes et les voligeages ; il s'ensuit des traces de salpêtre sur les murs intérieurs. L'orgue situé au sein de ce transept rénové récemment risque d'être fortement endommagé par cette humidité de plus en plus présente. Face à ces constats, des travaux de restauration seront entrepris. Les toitures (charpente et couverture) seront reprises dans la totalité avec dépose des charpentes déstabilisées.

L'église de Chalindrey force l'attention par ses arêtes verticales d'une grande finesse qui conduisent le regard à s'élever spontanément. Ce geste architectural, d'une qualité inhabituelle dans un bourg de quelques centaines d'habitants à l'époque de sa construction, a été rendu possible par le fait que l'église a bénéficié pour son érection des pierres de l'ancien château du village. Cet édifice fortifié, originaire du Moyen-Age, a longtemps servi de lieu de protection pour les serfs et vilains du voisinage. A la fin du 17ème siècle, alors que le château tombait en ruine, l'évolution du village rendait nécessaire la construction d'une église plus grande et mieux située. Les registres font état d'un nouvel édifice pour la première fois en 1689, avec Saint Gengoulf comme titulaire. En 1775, la papauté fait don au village des reliques entières de Saint Vital, martyr, pour être déposées en l'église Saint Gengoulf. Une anecdote de la période Révolutionnaire témoigne du climat agitée et des tensions qui existaient entre l'église et l'administration. La Révolution contraint à l’exil le curé titulaire de la charge pastorale. A son retour en 1797, il décida de refondre l’unique cloche et de lui en adjoindre une plus petite. Mais l’année suivante, la paroisse fut accusée de les avoir fait sonner durant un orage, ce qui était interdit. Elles furent descendues et transportées à Chaumont sous haute protection. Elles furent rendues à la fin de l’année 1799, moyennant une amende.

De 1858 à 1872, l'église est remaniée partiellement (choeur et transept) en style néo-gothique. Sa capacité permet aujourd'hui d'accueillir environ 500 fidèles, ce qui correspond à l'évolution démographique des dernières décennies, la paroisse rayonnant désormais sur un territoire de 5000 âmes.